« Hygiène de vie : sommeil et alimentation »
« Hygiène de vie : sommeil et alimentation »
Nom de votre expérimentation
« Hygiène de vie : sommeil et alimentation »
Nom de votre structure
Mission Locale Jeunes du Bassin Chambérien
Nom du référent(s) de expérimentation
Bérengère Millon
Date de début de l'expérimentation
04.03.2024 - 14:00
Date de fin de l'expérimentation
08.04.2024 - 16:00
Les partenaires mobilisés
(Ce qu'ils ont fait/leurs métiers et leurs coordonnées)
Chloé Ripoll- Neuropsychologue: Animation de l'atelier sur le Sommeil Sylvie Pent- Sophrologue: Animation de l'atelier Sophrologie
Sylvianne Ferrieux-Frison: Animation des 2 ateliers Nutrition
http://www.dieteticienne-chambery.fr
Nombre de jeunes de 11-15 ans
0
Nombre de jeunes de plus de 18 ans
16
Votre constat de départ
Les 2 psychologues de la Mission Locale Jeunes constatent dans le cadre du suivi qu'elles proposent que les jeunes présentent des problématiques autour de l'hygiène de vie et particulièrement concernant l'alimentation et le sommeil. Les jeunes expriment des difficultés d'endormissement ou des réveils nocturnes, qui peuvent s'expliquer pour différentes raisons parmi lesquelles : un état psychologique particulier (dépression, anxiété), un rythme peu ou pas adapté aux besoins de sommeil, une addiction (aux jeux vidéos et/ ou une consommation de produits). Ces difficultés ont un impact important dans la vie des jeunes et entraîne un décalage dans la vie quotidienne qui peut créer de vrais freins à l'insertion socioprofessionnelle.
Les habitudes alimentaires des jeunes sont aussi un sujet. En effet, à notre échelle 36% des jeunes suivis ont souvent des rythmes altérés autour des repas, un manque d'équilibre dans leur menu (encore une fois pour différentes raisons: financières et les habitudes familiales). Ces habitudes alimentaires peuvent avoir des effets sur le sommeil (entraîner des réveils nocturnes) ainsi que sur l'ensemble de la santé d'un jeune (notamment lorsque cela entraine des carences.)
Les habitudes alimentaires des jeunes sont aussi un sujet. En effet, à notre échelle 36% des jeunes suivis ont souvent des rythmes altérés autour des repas, un manque d'équilibre dans leur menu (encore une fois pour différentes raisons: financières et les habitudes familiales). Ces habitudes alimentaires peuvent avoir des effets sur le sommeil (entraîner des réveils nocturnes) ainsi que sur l'ensemble de la santé d'un jeune (notamment lorsque cela entraine des carences.)
Ce qui a été fait dans l'expérimentation
(Les étapes réalisées)
Lundi 4 mars : Café santé : Information Collective Lundi 11 mars : Atelier sommeil
Mercredi 13 mars : Atelier Sophrologie
Lundi 18 mars : Atelier Nutrition
Mardi 26 mars : Atelier Nutrition
Lundi 8 avril : Atelier Bilan
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
Nous avons évalué l’impact de ces ateliers auprès des jeunes à partir de questionnaires et de deux temps d’échange de groupe. Ces questionnaires consistent en un questionnaire élaboré par la Mission Locale en lien avec notre démarche, nos critères et nos indicateurs ainsi qu’une Echelle de bien-être mental de Warwick-Edinburgh (WEMWBS). Les participants ont répondu aux questionnaires lors d’une séance d’information (avant d’avoir réalisé les ateliers) et lors d’une séance “bilan” à la suite des ateliers.
Un questionnaire pré-atelier : L’idée étant ici d’avoir un constat de départ concernant les thématiques proposées (Sommeil/Alimentation/ Stress), connaître où ils se situaient sur ces dimensions, quel impact cela avait sur leur vie professionnelle et sociale, qu’est-ce qu’ils souhaiteraient voir évoluer et questionner les leviers pour une amélioration.
Un questionnaire post-atelier qui permet de faire le point sur ce qui a été fait, vécu, quel effet cela a pu avoir sur leur rapport au sommeil et à la nutrition et comment cela peut être source de changement.
L’échelle de bien-être mental permet d’aborder le bien-être psychologique qui contribue à l’état de santé général.
Le temps d’échange de groupe a été organisé dans l’objectif de recueillir le vécu des participants avec le support du groupe.
Le premier temps d’échange a eu lieu avant les ateliers (le 4 mars 2024), il a permis de présenter le projet, d’aborder les thématiques, rechercher les attentes des participants et proposer des règles de vie de groupe.
Le deuxième temps d’échange a eu lieu à la suite des ateliers (le 8 avril 2024). Il a permis de recueillir l’état d’esprit des jeunes en post atelier, refaire le point sur leur vécu par rapport aux thématiques du sommeil, du stress et de la nutrition et mettre en évidence l’impact de ces ateliers sur leur santé globale.
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
Qu’est ce qui a bougé chez les jeunes ? Pour mettre en évidence ce qui a bougé chez les jeunes, nous allons nous intéresser dans un premier temps aux premiers critères de nos deux indicateurs. A travers ces ateliers, nous cherchions à avoir un impact sur :
Le mieux-être des jeunes à travers un changement sur leur sommeil et leur alimentation
L’ensemble du groupe décrit une amélioration du sommeil, tant en termes de qualité que de quantité. Ils prennent mieux en compte leur cycle et leur rythme de sommeil, ce qui leur permet d’être plus en lien avec leurs besoins.
Ils parlent aussi d’une amélioration dans leur comportement alimentaire (manger, cuisiner) et qui semble avoir un impact intéressant sur leur propre regard et leur perception de la vie quotidienne. Ils disent avoir une prise de conscience sur les bienfaits de bien manger : cela leur apporte une satisfaction, du plaisir, moins de culpabilité, de l’énergie et moins d’irritabilité.
On perçoit le fait que de prendre soin de son corps permet de prendre soin de soi, et de favoriser un réinvestissement de soi, de mieux se connaître en connaissant mieux nos besoins physiques. Cette approche crée un dynamisme chez les jeunes et une impulsion pour aller plus loin dans leur environnement.
Le bien-être des jeunes a évolué au cours de ces ateliers d’après les scores à l’échelle de Bien-être, il est évident que ce changement est multifactoriel et ne provient pas uniquement des ateliers. Néanmoins quelques éléments peuvent être pris en compte dans l’analyse de ce score, notamment le plaisir (retrouvé dans le lien avec la nourriture), le sentiment de satisfaction par rapport à notre capacité d’agir, le sentiment de connexion (se sentir relier) grâce à la dynamique de groupe qui sont autant de facteurs influençant les dimensions de bien-être.
La reprise d’un rythme favorisant l’intégration sociale
L'amélioration de leur sommeil leur permet une meilleure efficacité pendant la journée : moins de fatigue, plus d’énergie et de dynamisme. Ils mettent en évidence qu’ils arrivent à être plus dynamiques pendant la journée, et faire plus d’activités (rendez-vous/ sport).
Une jeune décrit qu’elle a maintenant une meilleure vision de ce qu’elle peut manger en lien avec son petit budget (une préoccupation importante chez les jeunes). Cet élément permet aux jeunes de créer une adéquation entre ce qu’ils peuvent et veulent faire. Enfin le fait de faire attention à ce que l’on mange permet de re installer un rythme dans sa journée, d’installer une routine qui permet de se cadrer, de se structurer.
Ce que l’expérimentation a permis pour les jeunes ?
A travers l’analyse de ce que l’expérimentation a permis pour les jeunes, nous pourrons parler de nos derniers indicateurs impactés dans l'expérimentation : le pouvoir d’agir et la capacité de transmission.
En effet ce qui ressort, en lien avec notre proposition et les attentes des jeunes, c’est que ces ateliers ont permis de leur apporter des connaissances et du contenu sur ces deux thématiques. (Sur les cycles de sommeil, les rythmes, les signes... ainsi que sur l’alimentation : les qualités nutritives des aliments, l’approche budgétaire, les repères internes...). L’apport de connaissance a permis un sentiment de compétence (on connait mieux/ plus), il renforce donc la croyance dans sa capacité d’agir. Ils évoquent également que le fait d’avoir eu envie de partager ces connaissances et de les transmettre. Par exemple, une jeune parlait du fait qu’elle avait aidé une de ses amies autour de la question du sommeil.
Ces ateliers ont permis aux jeunes de vivre une expérience forte de groupe. De façon unanime, ils ont insisté sur l’importance du groupe et leur vécu à savoir de sentir reconnu, moins seul, soutenu, de vivre de l’entre aide à travers les conseils et idées qui ont pu être partagés. Le groupe apparait alors comme un vecteur de changement et une source de motivation, ce qui a contribué à l’impact en matière de santé.
Enfin ils expriment le fait que l’engagement dans ces ateliers, avec un rythme soutenu (une fois par semaine pendant 6 semaines) a créé une dynamique et favorisé une impulsion.
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères et indicateurs)
Pour les professionnels, le critère d’évaluation principal de réussite de l’expérimentation est la fréquentation des ateliers et l’investissement des jeunes au sein de ces ateliers. Sur 19 personnes inscrites pour le “café santé” (l’information collective), 13 personnes étaient présentes, et 8 personnes ont participé de façon régulière (1 absence en moyenne à chacun des ateliers) et se sont investies dans le processus de bilan. Sur les 19 inscrits, nous avons touchés 16 jeunes avec les ateliers (3 d’entre eux ayant participé à aucun), 3 jeunes ont participé de façon indépendante à l’atelier de sophrologie. D’après l’effet rapporté sur les jeunes, les ateliers pourraient soutenir la démarche des conseillers dans la mise en dynamique des jeunes, la mobilisation via la venue aux rendez-vous, la prise d’initiative.
Nous avons abordé les changements chez les professionnels en groupe lors d’une réunion avec l’ensemble des membres de l’équipe de conseillers.
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
Pour l’ensemble des conseillers, ces ateliers santé ont permis d’aborder plus facilement la thématique de la santé auprès des jeunes qu’ils accompagnent: lorsqu’une proposition existe sur un sujet annexe cela légitime le faire de pouvoir en parler. Pour certains conseillers, cela peut constituer un levier sur le fait de prendre soin de soi, dimension importante dans la démarche d’insertion. Cette proposition apporte une alternative à l’accompagnement psychologique (proposé en interne), ou un premier pas vers cette démarche. Au vu des problématiques que nous rencontrons auprès de notre public, ces ateliers sont venus soutenir les conseillers dans leur accompagnement. La santé est une dimension bien prise en compte au sein de la Mission Locale, dans la dynamique d’un accompagnement global, des bilans de santé sont proposés depuis longtemps. En revanche, actuellement l’ensemble des conseillers constatent que le sujet de la santé prend beaucoup de place dans la vie des jeunes. Ce constat entraîne la question de la place de la santé dans le diagnostic réalisé par les conseillers.
Pour les psychologues, aborder la santé sur l’aspect des besoins physiques (besoins primaires) est très intéressant, et permet de remettre en perspective l’importance de la prise en compte ses besoin, qui participe à prendre soin de soi et peut favoriser un meilleur sentiment de bien-être. Aborder la santé mentale sur un nouvel axe peut faciliter l’accès aux jeunes.
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
La méthode d’évaluation était moins claire au niveau de la structure. Les professionnels sollicités (les conseillers généralistes et les conseillers CEJ) représentent la structure et particulièrement l’accompagnement proposé aux jeunes. La Mission Locale Jeune a pour mission de procurer un accompagnement “global” auprès des jeunes de 16 à 25 ans. Il est entendu que dans le cadre de l’accompagnement à l’insertion socioprofessionnelle, la structure via les conseillers prend en compte l’ensemble des domaines de la vie du jeune, du projet d’orientation à la démarche de recherche d’emploi, jusqu’ à l’aide sur le logement et la santé. Une référence sur le sujet de la santé est mise en place depuis très longtemps au sein de la structure. La conscience de la prise en compte de ce sujet existe donc, et l’offre de proposition qui s’étoffe la montre.
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
Jusqu’à maintenant le sujet de la santé avait été “externalisé” à travers les “bilans de santé” proposés par la CPAM. Les ateliers santé constituent une offre d’accompagnement gérée en interne ce qui favorise l’engagement des équipes sur ce sujet et l’utilisation de ces ateliers par les conseillers (via l’orientation des jeunes et leur retour sur ceux-là). Cela montre également comment la structure s’empare de ces sujets.
Les résultats de votre expérimentation
(Écarts ou non écarts entre votre constat de départ et les résultats, ce qui est vérifié/ consolidé ou non etc.)
Nous pouvons analyser les résultats aux questionnaires de 7 personnes qui ont répondu avant les ateliers et après, cela nous ne donne un aperçu de l’impact de ces interventions sur les jeunes (nous avons privilégié ce petit groupe qui apparaît avoir le plus participé aux ateliers et s’être le plus engagé). Nous pouvons observer que pour 5 d’entre eux leur rapport au sommeil et à la nutrition a évolué au cours des ateliers. En fonction des personnes, ce sera le sommeil ou la nutrition pour lequel les effets sont sensibles. Pour 2 personnes, il n’y a pas d’évolution voire une régression sur la nutrition. Les résultats de ces questionnaires ne sont pas très significatifs, l’impact sur leur comportement et l’idée qu’ils s’en font n’est pas vraiment démontrés. Nous pouvons questionner la durée de l’expérimentation dans la mise en place de changement. Il semble que ces ateliers ont davantage favorisé une prise de conscience sur ces sujets, et la mise en place de quelques outils ou éléments pour améliorer ces domaines. Il faut également noter que le sommeil comme la nutrition sont très interdépendants de l’état de santé psychique globale, nous avons pu remarquer dans les commentaires des jeunes que cela avait pu influencer leur santé mentale et à l’inverse que leur état influençait le sommeil et la nutrition voire freinait le processus de changement.
Les résultats plus marquants sont ceux de l’échelle de bien être, en effet on remarque une amélioration de ce sentiment sur les 7 personnes interrogées. La moyenne des réponses étant passée de 35 à 43 ce qui nous montre une évolution de 8 points en moyenne. Cette échelle nous permet de voir l’effet de ce type d’intervention, et nous montre l’impact positive. Elle est particulièrement intéressante dans le cas de notre expérimentation “courte” et “intense” car elle sollicite les personnes sur leur vécu des deux dernières semaines. Être engagés dans une démarche de développement personnel, au sein d’un groupe, d’une structure participent en tant que tel au bien-être. La question du type d’intervention, ainsi que la durée impactent souvent l’effet des interventions. D’autre part dans notre cas, en l’absence de groupe contrôle il est difficile d’établir l’impact direct des interventions.
Votre rapport d'étonnement
(Ce qui vous a surpris, ce qui a fonctionné et/ou dysfonctionné etc.)
Ce qui a été particulièrement marquant pour nous au cours de cette expérimentation c’est de voir comment les jeunes se sont emparés de cet espace et le groupe qu’ils ont constitué. Le groupe a été source de motivation, d’engagement dans les ateliers et il a suscité l’envie chez les jeunes de changer. Ils décrivent de façon unanime l’importance du groupe à leurs yeux, le bienfait de pouvoir échanger avec des personnes qui ont un vécu commun, et le cadre bienveillant qui a pu être installé et qui a été d’un fort soutien. Cette expérimentation met en évidence pour nous le besoin de lien social chez les jeunes, qui peuvent être souvent isolés, et isolés avec leurs problématiques. Le groupe participe également à un lieu de reconnaissance identitaire. Notre proposition à travers cette expérimentation était l’apport de connaissance sur ces sujets du sommeil, du stress et de la nutrition. Il ressort que cela constitue un atout important de ces ateliers pour les jeunes. Ils sont curieux, ils ont envie de connaître, de développer des connaissances sur des sujets qui les concernent, leur appartient (et sont peu mis en avant dans le cadre scolaire). La connaissance semble leur apporter un certain pouvoir d’agir à travers la réappropriation du contenu au regard de leur propre expérience. Le contenu apporté leur apporte une meilleure connaissance, une meilleure compréhension de leur corps et de leur vie. Les outils ont apporté du concret pour certains notamment en sophrologie et en nutrition.
Les dysfonctionnements se situent autour de ce paradoxe : comment construire un cadre défini et sécurisant tout en pratiquant une expérimentation sur la santé dans une structure d’insertion socioprofessionnelle ?
N’étant pas certaines de la popularité de la proposition et ayant conscience des difficultés de mobilisation, nous n’avons pas fixé de règles précises sur la participation aux ateliers, nous avons seulement incité les jeunes à faire au moins deux ateliers correspond à chaque domaine (Sommeil, Sophrologie et Nutrition). Plus particulièrement, la participation a été aléatoire (certains sont venus à seulement un atelier) et a entraîné une gêne au sein d’un petit groupe qui se sentait plus impliqué. L’atelier de Sophrologie a été victime de son succès, et cela a pu gêner certaines personnes pour se sentir à l’aise. Nous avons également eu le retour qu’il y avait trop de monde à la première séance d’information collective, ce qui a mettre mal à l’aise certains jeunes.
Le fait de faire intervenir des personnes extérieures peut compliquer l’adéquation entre l’intervenant et les attentes du groupe. En effet nous avons fait le lien avec les intervenants, néanmoins la connaissance relative du public de la Mission Locale peut avoir gêner l’alliance pendant l’atelier, et la prise en compte de leur particularité.
Est ce qu’il y a trop d’ateliers, pas assez, plus étalés ?
La suite
(Quels sont les éléments dont vous vous saisissez et comment vous imaginez la suite)
Il y a une forte attente de pouvoir proposer un lieu d’échange et de réflexion sur des sujets qui touchent les jeunes notamment autour de la santé mentale : l’impact de l’état psychique sur le rapport à la nutrition, nutrition et écologie, petit budget et régime actuel, la gestion des émotions, la connaissance de soi, anxiété- stress.
Expérimentation "A ciel ouvert", une expérience de classe dehors avec les 6e2 du collège de Bissy
Expérimentation "A ciel ouvert", une expérience de classe dehors avec les 6e2 du collège de Bissy
Nom de votre expérimentation
A ciel ouvert
Nom de votre structure
Mountain Riders
Nom du référent(s) de expérimentation
Violette Poitou
Date de début de l'expérimentation
23.11.2023
Date de fin de l'expérimentation
22.06.2024
Les partenaires mobilisés
(Ce qu'ils ont fait/leurs métiers et leurs coordonnées)
Nos partenaires dans cette expérimentation sont : Le collège de Bissy, qui nous a permis de réaliser cette expérimentation dans son établissement.
Les enseignantes du collège de Bissy Mme Mènot (Français- clemence.menot@ac-grenoble.fr) et Mme Castanet (SVT- stephanie.castanet@ac-grenoble.fr) qui accompagnent leur classe de 6e2 dans ce projet.
Le département, qui finance et nous accompagne dans ce projet
Julianne Baiutti, Etudiante en M2 de sociologie, qui a suivi de près le projet, qui a accompagné la classe sur quelques séances et qui m’a aidé dans la mise en place des critères et indicateurs d'évaluation de cette expérimentation.
Nombre de jeunes de 11-15 ans
22
Votre constat de départ
Depuis quelques années, nous entendons ici et là que le contact avec la nature a un effet bénéfique sur la santé et que, a contrario, sans fréquenter la nature nous allons moins bien. Nous en avions l’intuition… et beaucoup l’ont oublié : l’environnement d’aujourd’hui, c’est la santé de demain. Maintenant, nous pouvons commencer à nous appuyer sur des études qui le démontrent.
Venant d’Amérique du Nord, une idée fait son chemin : celle du « Syndrome de manque de nature » (traduit du livre de Richard Louv : « Last Child in the Woods: Saving Our Children From Nature-Deficit Disorder »). Ce concept est parti de nombreuses observations aboutissant à une hypothèse : en passant plus de temps cloisonnée, loin de la nature, l’humanité s’expose à de nombreux problèmes physiques et mentaux (Obésité, maladies cardio-vasculaires, diabètes de type II, dépressions, stress, grandes fatigues, hyperactivité avec déficit de l'attention, myopie, asthme ou encore Des retards au plan du développement d'habiletés motrices et d'aptitudes sociales)
De nos jours, cette problématique concerne surtout les pays les plus industrialisés, et notamment les enfants. Des enquêtes et des études scientifiques apportent régulièrement de nouvelles preuves, pistes et hypothèses.
En France, c’est le FRENE (réseau français d’éducation à la nature et à l’environnement) qui a pris ce sujet en mains à travers la coordination de la dynamique « Sortir! ». Il rédige une synthèse s’appuyant sur des études, des enquêtes et des expériences réalisées en France et plus largement en Europe, où les études pointent également vers les problèmes que pose l’éloignement de la nature.
Vous trouverez ci-joint la synthèse du FRENE sur le Syndrome de manque de nature : chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://frene.org/wp-content/uploads/2021/07/Syndrome-manque-nature-FRENE.pdf
Plus localement, nous intervenons régulièrement auprès des jeunes en Savoie, et nous travaillons la plupart du temps en extérieur, qu’il s’agisse de les emmener en montagne sur plusieurs jours avec nuitées ou d’interventions ponctuelles en classes. C’est lors de ces interventions pédagogiques que nous avons remarqué que de nombreux jeunes chambériens (souvent issus des QPV) ne connaissaient pas ou trop peu l’environnement montagnard qui les entoure. Leur vision de la montagne est surtout synonyme « d'effort, d'ennui et de difficultés » et la nature plutôt un simple élément de décor. En effet, les cours d’école, collège ou lycée sont souvent bétonnées et laissent peu de place à des coins de natures, qui sont eux même mit à distance des élèves par soucis d’hygiène (aller dans la terre c’est « sale », les jeunes risquent de se faire gronder.) Il a été parfois difficile de mener une activité dans l’herbe car les jeunes avaient peur de s’asseoir dessus par peur et dégoût : ils risquent de se salir, il y a peut-être des petites bêtes etc. Le constat de cette déconnexion des jeunes du territoire avec leur environnement local est appuyé par des observations similaires de la part des parcs naturels régionaux du massif des Bauges (PNRMB) et de Chartreuse (PNRC).
Venant d’Amérique du Nord, une idée fait son chemin : celle du « Syndrome de manque de nature » (traduit du livre de Richard Louv : « Last Child in the Woods: Saving Our Children From Nature-Deficit Disorder »). Ce concept est parti de nombreuses observations aboutissant à une hypothèse : en passant plus de temps cloisonnée, loin de la nature, l’humanité s’expose à de nombreux problèmes physiques et mentaux (Obésité, maladies cardio-vasculaires, diabètes de type II, dépressions, stress, grandes fatigues, hyperactivité avec déficit de l'attention, myopie, asthme ou encore Des retards au plan du développement d'habiletés motrices et d'aptitudes sociales)
De nos jours, cette problématique concerne surtout les pays les plus industrialisés, et notamment les enfants. Des enquêtes et des études scientifiques apportent régulièrement de nouvelles preuves, pistes et hypothèses.
En France, c’est le FRENE (réseau français d’éducation à la nature et à l’environnement) qui a pris ce sujet en mains à travers la coordination de la dynamique « Sortir! ». Il rédige une synthèse s’appuyant sur des études, des enquêtes et des expériences réalisées en France et plus largement en Europe, où les études pointent également vers les problèmes que pose l’éloignement de la nature.
Vous trouverez ci-joint la synthèse du FRENE sur le Syndrome de manque de nature : chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://frene.org/wp-content/uploads/2021/07/Syndrome-manque-nature-FRENE.pdf
Plus localement, nous intervenons régulièrement auprès des jeunes en Savoie, et nous travaillons la plupart du temps en extérieur, qu’il s’agisse de les emmener en montagne sur plusieurs jours avec nuitées ou d’interventions ponctuelles en classes. C’est lors de ces interventions pédagogiques que nous avons remarqué que de nombreux jeunes chambériens (souvent issus des QPV) ne connaissaient pas ou trop peu l’environnement montagnard qui les entoure. Leur vision de la montagne est surtout synonyme « d'effort, d'ennui et de difficultés » et la nature plutôt un simple élément de décor. En effet, les cours d’école, collège ou lycée sont souvent bétonnées et laissent peu de place à des coins de natures, qui sont eux même mit à distance des élèves par soucis d’hygiène (aller dans la terre c’est « sale », les jeunes risquent de se faire gronder.) Il a été parfois difficile de mener une activité dans l’herbe car les jeunes avaient peur de s’asseoir dessus par peur et dégoût : ils risquent de se salir, il y a peut-être des petites bêtes etc. Le constat de cette déconnexion des jeunes du territoire avec leur environnement local est appuyé par des observations similaires de la part des parcs naturels régionaux du massif des Bauges (PNRMB) et de Chartreuse (PNRC).
Ce qui a été fait dans l'expérimentation
(Les étapes réalisées)
Septembre 2023 : Premier contact avec les enseignantes du collège de Bissy pour leur proposer le projet. Octobre 2023 : Réunion avec les enseignantes pour définir les attentes de chacune, ainsi que les critères d’évaluation. Une rencontre est prévue pour expliquer le projet au chef d’établissement et lui obtenir son accord. Une autre rencontre est prévue avec les parents pour la présentation de l’observatoire et de la classe à ciel ouvert.
Novembre 2023 - 1ère séance de classe à ciel ouvert : Présentation, découverte et détermination du lieu dans l’arrière cours du collège : un espace de verdure avec des arbres, formulation des consignes, première évaluation des attentes et ressentis des élèves
Décembre 2023 - 2e séance de classe à ciel ouvert : Ateliers autour du feu (mise en place du feu sur brasero, utilisation des sens, vocabulaire, démarche scientifique, rédaction d’une demande d’autorisation de faire du feu auprès du directeur, lecture…).
Février 2024 - 3e séance de classe à ciel ouvert : 3 ateliers dirigés complémentaires autour du changement d’échelle (observation des éléments naturels de loin, de près et à la loupe, lecture et écriture sur le thème « avec la taille d’une fourmi », moment personnel) et première tentative de jeu libre sur une courte durée.
Début mars 2024 - 4e séance de classe à ciel ouvert : starter organisé par les jeunes de la 6e2, fabrication d’une planche pour un programme de science participative (manipulation d’outils, coopération, travail en groupe).
Fin mars 2024 - 5e séance de classe à ciel ouvert : 2 ateliers dirigés (cadre de la biodiversité et Poésies), session de jeu libre auto-dirigé de 25 minutes.
Début mai 2024 : 6e séance de classe à ciel ouvert : évaluation pour l’observatoire, atelier dirigé avec identification d’escargots, atelier de jeu libre auto-dirigé de 15 minutes.
A venir : 2 séances de classe à ciel ouvert au collège de Bissy et séance finale avec une nuitée au parc du Forezan.
Chaque séance est suivie d’un bilan à chaud avec les enseignantes sur ce qui a fonctionné ou non, les éléments clés de la séance ainsi que la préparation de la séance suivante. Ce système a permis aux enseignantes de se sentir de plus en plus à l’aise au fil des classes à ciel ouvert, autant dans le contenu que dans leur posture.
Au fil des séances, la classe « A ciel ouvert » s’est stabilisée sur le déroulé type suivant :
- Une « entrée en classe à ciel ouvert » : les élèves sortent le matériel de classe à ciel ouvert jusqu’à l’endroit où se déroule la séance. En cercle, un rappel des consignes de la classe dehors, suivi d’un starter organisé par les élèves. Ensuite, les différentes activités sont annoncées et nous partons en atelier.
- Un atelier dirigé : C’est un temps animé par l’enseignante de Français et ou de SVT (avec l’animatrice nature en soutien) qui suit le programme scolaire selon les matières choisies. Cet atelier est réalisé en extérieur bien sur, en lien avec la nature.
- Un temps de jeu libre auto-dirigé : C’est un temps qui peut se vivre seul ou à plusieurs. Les jeunes sont encouragés à faire un projet à moyen terme qui se fera uniquement sur ce temps (construction, découverte, objectif d’apprentissage ou de forces). Pendant ce temps, les accompagnatrices sont en observation des élèves pour identifier des compétences du programme qu’ils apprennent en autonomie, ainsi que les centre d’intérêt des jeunes qui feront l’objet d’atelier dirigé lors des futures séances.
- Un temps de bilan : les élèves écrivent dans leur journal de bord une chose sur soi, une chose sur un camarade et une chose sur l’environnement qu’ils ont appris pendant la séance. Enfin, il peut y avoir un temps de parole en cercle pour s’exprimer devant le groupe afin de conclure.
- La fin de la classe « A ciel ouvert » : Les jeunes rentrent le matériel dans la classe et partent en récréation .
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
Afin d’évaluer l’impact de la classe à ciel ouvert sur la santé des jeunes, il nous semblait important de redéfinir ce qu’on entendait par « santé ». Nous nous sommes donc appuyé sur la définition de la santé par l’OMS : « Un état de complet de bien-être physique, mental et social, [qui] ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Nous compléterons cette définition par celle des compétences psycho-sociales par l’OMS :
« la capacité d'une personne à faire face efficacement aux exigences et aux défis de la vie quotidienne. C'est la capacité d'une personne à maintenir un état de bien-être psychique et à le démontrer par un comportement adapté et positif lors d'interactions avec les autres, sa culture et son environnement ». (WHO, 1994).
Ainsi, nous baserons notre évaluation de l’impact de cette expérimentation sur la santé des jeunes sur les trois axes suivants : le vivre ensemble, la coopération ; l’autonomie de l’élève ; le bien être physique et mental.
Vivre ensemble, coopération :
J’emploierais ici le mot « mixte » pour désigner des groupes de jeunes qui ne sont pas seulement « entre copains-copines »Nous souhaitons évaluer la facilité avec laquelle ces élèves peuvent travailler avec tous et toutes.
Pour cela, un questionnaire sera donné aux jeunes, pour qu’ils notent de 0 à 10 à quel point ils sont à l’aise de former des groupes avec n’importe qui dans la classe. Un questionnaire du même type sera également donné à leurs enseignants.
Indicateur de réussite 1: le déplacement moyen des notes attribuées par l’ensemble des élèves et des enseignants sur la facilité à créer des groupes mixtes entre le début et la fin du projet, vers plus de facilité.
Pour chaque séance, nous estimerons en classe « A ciel ouvert » le temps passé à former des groupes mixtes, en relevant toutes remarques des élèves concernant cette mise en groupe.
Pendant les temps de jeu libre, nous observerons également la composition des groupes formés spontanément.
Indicateur de réussite 2: Diminution significative du temps de mise en groupe. Diminution des remarques négatives et augmentation des remarques positives.
Enfin, nous pourrons lire dans leur journal de bord ce qu’ils retiennent des uns et des autres dans l’évaluation régulière « une chose que j’ai appris sur quelqu’un d’autre ».
Indicateur de réussite 3: Les écrits sont variés, positifs, et décrivent des choses personnelles (qui ne peuvent pas être su sans discussion).
Nous porterons une attention sur les conflits qui ont lieu au sein de la classe, ainsi qu’à leur gestion plus ou moins autonome (intervention de l’enseignant ou non). Ces observations seront également demandées aux autres enseignants de cette classe.
Indicateur de réussite 4: L’ensemble des élèves et enseignants trouvent qu’il y a peu de conflit au sein de la classe, la fréquence des conflit diminue significativement au cours de l’année.
Autonomie de l’élève :
Nous souhaitons que les élèves de 6e 2 deviennent pleinement acteur de cette classe « à ciel ouvert ». C’est pourquoi au fil des séances, les enseignantes se sont organisées pour leur laisser des temps de préparation de la classe à ciel ouvert afin qu’ils animent eux même certains temps. Nous observerons la spontanéité des jeunes à être volontaire pour ces animations, et la façon dont ils s’approprient ces temps de classe.
Indicateur de réussite 5.1 : Lors de la dernière séance, les élèves demandent spontanément aux enseignates d’animer le starter. De plus,Les adultes n’ont plus besoin d’attribuer des taches aux élèves concernant la gestion du matériel (chariot « a ciel ouvert », carton des « sous-cul » et planchette, malle du jeu libre).
Une autre façon d’observer si les jeunes se sont approprié la classe dehors, est d’observer leurs habits. En effet, s’approprier la classe dehors, c’est anticiper la météo et donc les vetements à porter qui vont avec. Nous observerons donc si les jeunes ont des habits adaptés aux conditions extérieures (possibilité de bouger, de se salir, d’être au chaud, peu importe la météo).
Indicateur de réussite 5.2 : > 60 % des élèves ont des habits adaptés aux conditions extérieures lors de la dernière séance.
Être autonome, c’est aussi décider de passer du temps seul, sans l’avis d’un groupe. Nous observerons au cours des temps de jeu libre auto-dirigés si des élèves passent du temps seul.
Indicateur de réussite 6: Augmentation du nombre de jeunes qui passent du temps seul volontairement pendant le jeu libre.
Bien-être physique et mental :
La classe « A ciel ouvert » se fait sur les deux premières heures de la journée (de 8 à 10h). Les élèves du collège de Bissy ont l’habitude d’avoir quelques minutes de battement entre deux cours pour passer d’une salle à une autre. Ces minutes de « pause » sont importantes pour l’élève au point qu’ils nous les réclament spontanément lorsqu’ils entendent la sonnerie entre les deux heures. Nous avons décidé de prêter attention à cette requête en la leur accordant si ils nous la demandait.
Nous observerons si cette demande se perpétue dans le temps ou non pour évaluer leur attention et leur plaisir à être dans cette classe à ciel ouvert. Indicateur de réussite 7: Plus aucun jeune ne demande à faire de pause entre les deux heures.
« Un cerveau qui fonctionne bien, c’est un cerveau qui a une attention qui fonctionne bien. » (Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche à l’INSERM, spécialiste de l’attention ).
Nous faisons un lien entre la santé des jeunes et leur attention. C’est pourquoi nous souhaitons évaluer leur niveau d’attention pendant, et après une séance de classe « A ciel ouvert ».
Indicateur de réussite 8 : Lorsque les jeunes sont en classe dehors, ou lors des cours qui suivent une séance, les enseignants répètent moins les consignes, et ressentent une meilleure attention globale dans la classe que lorsqu’il n’y a pas classe « A ciel ouvert ».
Nous souhaitons évaluer le niveau de stress général des élèves, et si ils font un lien entre être dehors et une diminution de ce niveau de stress.
A travers un sondage, nous poserons plusieurs questions concernant leur niveau de stress au quotidien ainsi que leur manières le gérer pour relever si ils évoquent la nature dans ce genre de moment. Nous demanderons également aux enseignants de cette classe via un questionnaire leur avis sur le niveau de stress du groupe et si ils sentent une différence entre aujourd’hui et le début d’année.
Indicateur de réussite 9 : Le niveau de stress général de la classe est globalement bas, les élèves se sentent en moyenne jamais ou rarement stressés. Des élèves mentionnent le fait d’aller dehors pour se calmer lorsqu’ils se sentent stressé ou anxieux.
Le bien être est un état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l'esprit (Larousse). Nous souhaitons évaluer si l’élève ressent du bien-être lors de ces séances « à ciel ouvert ».
Dans un premier temps, nous observerons les jeunes pendant les séances : expressions non verbales comme le sourire, le rire, la gêne, les bâillements, mais aussi leurs attitudes et activités physiques si ils courent, sont refermés sur eux mêmes, si ils se lancent des défis etc.
Indicateurs de réussite 10: L’ensemble de la classe « A ciel ouvert » est réalisée dans la joie. On pourra remarquer des rires et des sourires sur les visages, ils se sentent globalement à l’aise pendant ces temps.
Ensuite, Nous demanderons aux jeunes à travers un sondage s’ils apprécient ces temps de classe et s’ils souhaiteraient continuer ce dispositif l’année prochaine.
Indicateurde réussite 11 : Plus de 70 % des jeunes estiment que la classe « à ciel ouvert » leur fait du bien et souhaiteraient continuer l’an prochain.
De plus, nous proposerons lors d’une séance, un scénario dans lequel la classe « a ciel ouvert » serait annulé, et nous leur demanderons de quelle façon ils réagiraient si on leur annonçait qu’ils n’avaient finalement plus classe « A ciel ouvert » avec la méthode « tête, cœur, corps ».
Indicateur de réussite 12: Dans le scénario d’une classe « A ciel ouvert » annulée, plus de 50 % des jeunes éprouveraient un sentiment désagréable lié à de la frustration.
Enfin, nous suggérerons aux jeunes un ensemble de mots à choisir sur ce que leur évoque l’école « a ciel ouvert ». Ces mots seront répartis en plusieurs catégories du champ lexical de la santé : émotions, activité physique, et autre.
Indicateurs de réussite 13: ≥ 50 % des jeunes mentionnent au moins deux mots qui font référence à une activité physique et ≥ 50 % des jeunes mentionnent au moins deux mots qui décrivent une émotion positive pour décrire la classe « à ciel ouvert ».
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
Vivre ensemble, coopération
Résultats des sondages : La note moyenne des élèves concernant la difficulté à se mettre en groupe est de 4,7 en début d’année et de 2 en fin d’année. 0 = très facile, 10 = très difficile.
Lien avec l’indicateur de réussite 1 : Le déplacement moyen des notes attribuées par l’ensemble des élèves sur la facilité à créer des groupes mixtes est de 2,7/10 entre le début et la fin du projet vers plus de facilité. Notre indicateur semble donc validé.
Résultats des observations concernant la formation de groupes mixtes: Lors de la première séance, nous avons demandé aux jeunes de former des groupes entre ceux qui ne travaillent pas souvent ensemble. La consigne n’avait pas été très bien respectée : la plupart des jeunes ont formés des groupes « habituels » selon les enseignantes, et a fait l’objet d’un « cailloux » (terme qui désigne une chose que l’on a pas apprécié) lors du temps de bilan. Les groupes ont été formés par le hasard par la suite (regroupement par mois de naissance, par la première lettre de l’alphabet, par cartes …) Au départ, les jeunes manifestaient ouvertement leur joie d’être avec leurs copains et leur mécontentement de ne pas choisir leurs coéquipiers si ce n’était pas le cas. A partir de la 3e séance, les jeunes continuaient de manifester leur joie d’être avec leurs copains, mais ne faisaient plus de remarque quand ce n’était pas le cas.
Au début et à la fin de la classe, lorsque nous sommes en cercle, nous avons observé que les jeunes se mettaient toujours à coté des mêmes personnes. Ce constat n’a pas évolué entre le début et la fin d’année.
Lors du jeu libre auto-dirigé, nous avons observé une différence entre la première session de 5 minutes en décembre et les deux dernières. Le premier temps de jeu libre s’apparentait à une récréation, et nous observions une très nette séparation des groupes : Un groupe de garçon qui discutait au sol, un groupe de fille qui discutait dans les arbres, un autre groupe de garçon qui se sont découragés de grimper dans l’arbre parce que les filles y étaient. Lors des deux dernières sessions, les groupes se sont formés selon les centres d’intérêts de chacun pour les objets de la malle pédagogique (jumelles, corde, loupes…). On avait alors une scission beaucoup moins nette des groupes filles et garçons par rapport à la première fois.
Le lien avec l’indicateur 2 : Nous n’avons malheureusement pas pu compter les temps de mise en groupe. Cependant, nous avons pu constater une plus grande facilité pour les jeunes à accepter les groupes mixtes en école à ciel ouvert, même lorsqu’ils ne sont pas choisis.
Les temps de classe à ciel ouvert qui ressemblent le plus aux classes classiques sont les temps plénière en cercle (entrée en classe dehors, debriefing des activités, explication des consignes etc). Durant ces temps, les élèves ont du mal à se mélanger. Cependant, on observe pendant les temps libre une plus forte mixité de groupe qui se fait spontanément.
Nous ne pouvons pas affirmer que ce sont les classes « a ciel ouvert » qui ont permis cette amélioration de formation de groupes mixtes. Cependant, la classe a évolué dans ce sens, et nous pouvons faire l’hypothèse que les jeux de démarrage des séances, les brises glaces, et les temps de jeux libre auto-dirigés ont encouragés les élèves de la 6e2 à se mélanger.
La lecture des journaux de bord nous informe que les choses que les élèves apprennent les uns des autres sont en grande partie des savoir faire positif en lien avec la séance : « Anamée sait très bien planter les clous » ; « Zoé sait très bien tirer la corde » « Théo sait bien monter aux arbres ». Nous avons en minorité des informations plus personnelles : « Roman a 17k sur Brawl star » , « Jean a construit des chars pour le carnaval ».
Les élèves écrivent bien des choses variées et positives sur les autres, mais qui relèvent plus de l’observation que de la discussion. On peut en conclure qu’ils prêtent attention aux autres pendant la séance, mais qu’ils ne discutent pas vraiment entre eux. L’indicateur 3 semble donc partiellement validé.
Les 6e 2 sont une classe globalement calme. Aucun conflit n’a été observé pendant les classes « à ciel ouvert », le niveau de conflit est évalué à 2,5/ 10 par les deux enseignantes encadrantes. (0= jamais de conflit, 10= tout le temps des conflits). Cependant, nous n’avons pas suffisamment de données pour faire le lien entre la classe « A ciel ouvert » et le peu de conflits remarqués.
L’indicateur de réussite 4 n’est donc pas vérifié (mais pas infirmé non plus).
L’autonomie de l’élève
Au fil des séances, nous observons que les élèves sont davantage moteurs des premiers temps : ils rappellent eux même les consignes et se portent volontaires pour apporter le matériel (cette dernière action doit être encore accompagnée par les encadrantes). De plus, lors de la sonnerie de fin des dernières séances, les jeunes sont partis en récré sans penser au matériel.
Pour l’animation du starter, nous observons une véritable différence entre la première et la dernière fois qu’ils ont pris en main l’animation de ce temps. Au départ, le groupe en charge de l’animation ne l’avait pas très bien préparé, la proposition était timide et il n’a finalement pas pu la terminer. Lors des dernières séances, la qualité et le sérieux de l’animation se sont beaucoup améliorés, ce qui nous a offert un moment très convivial et joyeux pour commencer la classe « A ciel ouvert ».
Notre indicateur 5.1 semble donc partiellement validé : les jeunes ne s’approprient pas tout à fait la gestion du matériel mais ils sont plus autonomes et investis concernant l’animation du premier temps de classe.
A propos des habits, la première séance en novembre avait été marquée par une très mauvaise adaptation des vêtements aux conditions extérieurs. Seulement 4 jeunes sur 22 étaient équipés de gants. A la fin de la séance, la plupart des jeunes ont fait remonté qu’ils avaient souffert du froid. Dès la seconde séance, les jeunes étaient un peu mieux équipés. Trop peu encore portaient des gants, mais les remarques concernant le froid se faisaient plus rares. Lors des deux dernières séances il pleuvait et la plupart des jeunes avaient soit un parapluie, soit une veste imperméable. 15 jeunes sur 21 portaient un équipement adapté à la pluie lors de la dernière séance, soit 70 %.
Notre indicateur de réussite 5.2 semble donc valide, les jeunes anticipent mieux la séance et s’habillent en fonction.
Nous avons eu peu d’occasion d’explorer le temps de jeu libre auto-dirigé. Passer du temps seul dans les temps de classe n’est pas facile pour les élèves de la 6e2, comme nous l’a montré une experience d’un temps « mon moment à moi », où le but était de passer 5min tout seul dans un coin de nature pendant la classe à ciel ouvert lors de la Deuxième séance. Ce temps seul n’a pas été respecté, les jeunes finissaient par se regrouper pour discuter ou faire les choses ensemble.
Le temps seul s’apprend doucement, entre autre dans le jeu libre auto-dirigé. Nous n’avons pas encore exploré ce temps suffisamment de fois pour observer des jeunes s’isoler volontairement pour leurs activités.
Notre indicateur 6 ne pourra pas être validé par faute de temps.
Le bien être physique et mental
Lors des 2e et 3e séances, les jeunes nous ont demandé de faire une pause pour se défouler, et nous leur avons accordé. Lors de la 4e séance, les jeunes ont été tellement absorbés par l’activité dirigée qu’ils ne nous ont pas réclamé cette pause. Les séances suivante, nous avons introduit le jeu libre auto dirigé. Depuis que ce temps a été établis dans la classe « A ciel ouvert », les jeunes ne nous ont plus demandé de faire une pause.
L’indicateur de réussite 7 semble donc validé.
En ce qui concerne l’attention des jeunes, les enseignantes encadrantes remarquent peu ou pas de changement entre une classe classique et la classe « à ciel ouvert ». Nous n’avons pas récupéré les retours des autres enseignants de la classe des 6e2 pour comparer l’attention des jeunes les jeudi avec et les jeudi sans classe dehors.
Nous avons par ailleurs observé une diminution des temps consacrés aux consignes lors des séances à ciel ouvert depuis la 4eme séance, ce qui va dans le sens d’une plus grande attention de la part des élèves lors des séance dehors. Ces consignes changeaient d’une séance à l’autre, il ne s’agit donc pas du résultat d’un simple apprentissage. De plus, certains élèves se disent plus attentif en classe « A ciel ouvert » : « A ciel ouvert te fait penser qu’à ça et pas à d’autres cours » ; « Sans s’en rendre compte, on écoute mieux le cours et du coup on apprend mieux ».
L’indicateur 8 est donc partiellement vérifié.
A propos du stress des élèves, les enseignantes encadrantes trouvent que la classe est globalement peu stressée (avec une note moyenne de 2/10. 0 = Pas du tout stressé, 10 = Très stressé.) et qu’il y a peu de différences entre le début d’année et aujourd’hui.
Les résultats du sondage donné aux élèves montrent qu’ils ressentent globalement peu ou pas de stress (7 ont répondu « jamais », 11 « rarement » et 4 « souvent »).
Lorsqu’on leur demande ce qu’ils font lorsqu’ils sont dans un état de stress, ils répondent dans la plupart des cas qu’ils pensent à leur respiration. Plusieurs d’entre eux font aussi référence au fait d’aller dehors pour se sentir mieux. « Prendre l’air » ou « me défouler dans le jardin » par exemple.
L’indicateur 9 est en parti vérifié.
Depuis le début du projet, nous avons souvent observé des sourires ou des rires chez les jeunes, notamment dans les temps de starter, ou pendant les ateliers (dirigés et libres). Les bilans avec les enseignantes mentionnent souvent la présence de la joie au cours de la classe « A ciel ouvert ». « Une séance pleine de rires », « les élèves sont enthousiastes ». Si certains peuvent exprimer de la déception lorsqu’il pleut ou qu’il fait froid, l’ensemble de la classe reste généralement très enjouée lorsqu’elle va en classe dehors. De plus, nous avons posé au sol une bâche des émotions afin de relever les émotions qu’ils ressentent à la fin d’une séance à ciel ouvert, voici leurs réponses :
7 « plein d’énergie » ; 3 « content » ; 3 « calme » ; 1 « vivant » ; 1 « Passionné » ; 1 « motivé » ; 1 « optimiste » ; 1 « inspiré » ; 1 « déçu » ; 2 « bien ».
Ces éléments nous laissent penser que notre indicateur de réussite 10 est validé.
Les résultats du sondage donné aux jeunes concernant leur appréciation de la classe « a ciel ouvert » sont les suivants : 90 % des jeunes de la 6e2 estiment que la classe dehors leur fait du bien. Entre autre, dû au fait d’être en extérieur :« parce que je suis plus proche de la nature et de la végétation », , « Parce que des fois, on a besoin de souffler (prendre l’air) et c’est cool de travailler proche de l’environnement », de pouvoir bouger :« parce que pendant l’école à ciel ouvert, on peut se dépenser et apprendre plein de nouvelles choses », « J’apprends autrement que sur une chaise toute la journée », de s’amuser et rigoler, d’apprendre différemment « ça me permet de découvrir plein de choses et de s’amuser en apprenant », « A l’extérieur, on s’amuse, on rigole, on fait plein de choses qu’on ne peut pas faire à l’intérieur, et c’est ce qui rend l’école à ciel ouvert super », « car c’est bon pour la nature et pour le corps ».
De plus, 87 % des jeunes souhaiteraient continuer l’an prochain. Les raisons principales sont le fait qu’ils ont l’impression d’apprendre mieux : « Comme ça, je pourrais retenir des choses que je ne retiens pas en cours normaux », « Car je pense mieux me concentrer »; parce qu’ils veulent apprendre plus de choses sur les autres et la nature; pour les méthodes pédagogiques utilisées « Car lorsqu’on fait école à ciel ouvert, on travaille différemment »; parce qu’ils aiment être dehors : « C’était agréable d’être dehors », « Je trouve que c’est mieux d’apprendre dehors plutôt qu’à l’intérieur », « Parce que je préfère être dehors que d’être dedans »; et enfin, parce qu’ils ont aimé ces temps de classe : « C’est incroyable » ; « Car j’aime bien en faire ». Par ailleurs, seulement 2 élèves indiquent ne pas avoir apprécié l’expérience, un sans plus de justification et l’autre du fait de difficultés à se concentrer.
Notre indicateur 11 semble donc validé.
Jeudi dernier, nous avons mis les jeunes en condition :« Et si la classe à ciel ouvert était finalement annulée aujourd’hui ? », et nous leur avons demandé ce qu’il se passerait pour eux sur Trois niveaux : la tête (les pensées, les reflexions et analyse de la situation), le cœur (comment je me sent, quelles émotions me traversent ? ) et le corps (qu’est-ce que j’ai envie de faire ? ). Voici les mots qui sont revenus : 6 « Déception », 6 « tristesse », 4 « content car il pleut », 3 « étonnement », 2 « en colère », 1 « pas libre », 1 « ennuyé », 1 « contrarié » , 1 « content » et 1 « mécontent ».
Dans l’ensemble, environs 76 % de la classe ont exprimé ressentir au moins une émotion désagréable lorsqu’il se projettent dans un scénario de classe dehors annulé (hors stress lié à l’imprévu). De plus, un tiers de la classe a manifesté une envie de sortir dehors malgré la pluie. Notre indicateur 12 semble donc largement vérifié.
Sur l’ensemble de mots que nous avons suggéré aux jeunes, Les mots qui reviennent le plus souvent sont « rigoler », « Être proche de l’environnement », « Grimper », « Agréable », « Bien être » et « Bon pour ma santé ».
Voici en détail ceux qui ont été entourés (n= le nombre de fois où le mot est entouré):
Emotion | n | Emotion | n | Activité physique | n | Autre | n | |||||||||
Décevant | 0 | Sécurité | 5 | Se dépasser | 6 | L'occasion de m'exprimer | 10 | |
Agréable | 13 | Tranquille | 10 | Grimper | 16 | Difficile | 0 |
Ennuyant | 2 | Triste | 0 | Sauter | 6 | Des cours | 8 | |||||||||
Nul | 0 | Super | 12 | Rester assis | 2 | Médical | 0 | |||||||||
Se faire confiance | 10 | Dangereux | 0 | Courir | 11 | Sain | 6 | |||||||||
Rigoler | 17 | Bien être | 12 | Me dépenser | 11 | Des défis | 10 | |||||||||
Surprenant | 9 | x | x | Danser | 1 | Proche de l'environnement | 16 |
Nous avons 19 jeunes soit 86 % de la classe qui ont entourés au moins 2 mots faisant référence à une émotion positive, et 15 jeunes (68 % de la classe) qui ont entouré au moins 2 mots faisant référence à une activité physique. Notre indicateur 13 est donc vérifié.
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères et indicateurs)
L’école à ciel ouvert peut être déstabilisante au début. Les enseignants qui se prêtent à l’exercice peuvent éprouver des difficultés du fait d’être dans un cadre différent de la classe en intérieur, et peuvent compenser par une volonté de faire beaucoup d’ateliers, ou de vouloir « tout contrôler », en particulier le temps de jeu libre auto-dirigé dans lequel les élèves sont moteurs de leurs activités et les enseignants sont dans une posture d’observation et d’accompagnement. Au fil des séances et en bilan, nous observerons les postures des enseignantes Stéphanie et Clémence, les contenus qu’elles souhaitent aborder en une séance, et leur ressenti.
Indicateur de réussite: Les enseignantes expriment des ressentis positif qu’elles ont vécus pendant ou en lien avec la séance. Le temps pendant lequel les enseignantes font preuve de lâcher-prise au cours d’une séance augmente. Les enseignantes s’approprient de nouvelles méthodes pédagogiques pendant ce temps de classe.
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
Lors des premières séances de « A ciel ouvert », notre programme était très chargé avec entre autre 3 ateliers dirigés tournants assez complexes (beaucoup de choses à faire par atelier en 20 min). Lors de la deuxième séance, nous avons chacune re-questionné nos rôles et nos postures car le déroulé de la séance était assez inconfortable pour toutes. Une fois ces marques redéfinies, tout est allé très vite car les enseignantes ont été très investies depuis le début du projet, ce qui a permis à la classe « A ciel ouvert » de faire des liens avec les classes « classiques » : On prépare des classes dehors en amont via un conseil coopératif, ou en rédigeant une charte de sécurité pour la grimpe d’arbre, ou encore on prépare certains ateliers dirigés (notions de vocabulaire sur les escargots pour pouvoir les identifier une fois dehors, rédaction de poésies pour pouvoir les réciter en utilisant son environnement…) Ou bien on amorce des sujets en classe dehors pour les travailler ensuite à l’intérieur (fabrication des planches en bois pour commencer les séances de science participative autour des escargots, observation de l’environnement et création du squelette d’un récit à partir des observations pour travailler son écriture…)Les enseignantes ont vite saisi la façon de faire ce lien entre le dehors et le dedans, ce qui leur a permis d’aborder les séances avec plus de sérénité, et décharger les séances de classe dehors (nous ne faisons plus qu’un ou deux ateliers dirigés maximum par séances).
Leurs marques prises, les enseignantes ont davantage pris une posture d’observatrices face aux jeunes, et se sont régulièrement émerveillées de ce qui ressortait de cette aventure. « J’ai adoré observer les phénomènes de groupes lors de la fabrication des planches », « Ça me confirme qu’ils sont vraiment capable de prendre le lead sur les séances petit à petit ! », « J’aurais pu passer des heures entière à regarder Albion observer les escargots ».
Leur implication dans le projet, leur capacité d’adaptation rapide et « facile » au format de la classe « A ciel ouvert » et leur envie d’aller même plus loin en proposant une nuitée au parc du Forezan pour conclure l’année avec cette classe sont autant d’éléments à prendre en compte pour affirmer que Stephanie et Clémence ont pris plaisir à faire partie de cette aventure. La mise en place du jeu libre auto dirigé a encore une fois bousculé les postures des enseignantes : « On est dans l’exploration (notamment avec le jeu libre aujourd’hui ) et le lâcher prise. ».
C’est finalement ce « lâcher prise » et la permission d’une « plus grande créativité pédagogique » qui marquera les enseignantes dans leur façon de faire classe avec les 6e2, ainsi que l’envie de faire davantage de classe dehors, en dehors de ce projet, en particulier pour des élèves présentant des difficultés pour qui « la classe à ciel ouvert donnerait vraiment du sens à leurs apprentissages ».
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
Dans l’association Mountain Riders, nous abordions déjà la place du dehors dans l’éducation. Que ce soit pour faire vivre une experience de plusieurs jours en montagne avec nuit dehors, ou lors d’interventions pédagogiques, nous sommes convaincu qu’il s’y passe quelque chose qu’on ne retrouve pas entre quatre murs. Nous abordons le thème de santé-environnement depuis quelques années, et ce projet nous permettra de s’ancrer davantage sur cette question.
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
L’observatoire, grâce à sa méthode d’expérimentation, nous a permis de prendre du recul vis à vis de nos interventions en extérieur, en nous encourageant à faire ce travail d’évaluation sur une période d’un an.Nous avons travaillé ces critères et indicateurs à propos de la santé chez les jeunes que nous pourrons réutiliser dans d’autres projets du même type, afin de constituer des données locales de plus en plus solides.
Ce travail a donc constitué pour nous une véritable prise en main de la question de la santé chez les jeunes, en approfondissant nos modes d’évaluation.
Les résultats de votre expérimentation
(Écarts ou non écarts entre votre constat de départ et les résultats, ce qui est vérifié/ consolidé ou non etc.)
Constat de départ : « Les jeunes ne vont pas dehors, ils sont déconnectés de leur environnement ».Aujourd’hui : A première vue, les jeunes de la classe de 6e2 avaient l’air plutôt habitué à aller dehors. La plupart avaient déjà campé, fait du feu ou grimpé dans des arbres. Pourtant, il a fallu apporter des outils pédagogiques pendant le temps de jeu libre pour qu’ils interagissent avec leur environnement, que ce dernier devienne « le jeu » et pas seulement « le terrain ». Nous faisions école « à ciel ouvert » dans une arrière cours du collège végétalisée pourtant les élèves n’ont pas le droit d’aller dans ce coin en tant normal. Enfin, il y a plein d’activités simples qu’ils semblaient découvrir pour la première fois (regarder les oiseaux avec les jumelles, caresser la coquille d’un escargot, reconnaître une fleur de trèfle…).
Hypothèse de départ : faire classe dehors améliore la santé des jeunes :
- Les jeunes apprennent mieux dehors : Les jeunes prennent plaisir à être dehors, ils ont l’impression d’apprendre autrement, et d’apprendre en rigolant. C’est lorsqu’on prend plaisir à apprendre que l’on apprend le mieux. Être dehors a très probablement un lien avec un meilleur apprentissage des jeune.
- Les jeunes se mélangent davantage : La classe dehors, à travers les méthodes pédagogiques utilisées en temps d’activité dirigées ou lors des temps libres encouragent la mixité des groupes. Nous ne pouvons pas conclure cependant si cette mixité est vraiment en lien direct avec le fait d’être en extérieur.
- Les jeunes sont plus autonomes : Il a été malheureusement plus difficile d’accompagner les jeunes vers plus d’autonomie à travers ce projet. Peut-être qu’une pratique plus régulière permettrait d’améliorer ce point.
- Les jeunes ressentent plus de bien être : Comme nous le montrent nos différents indicateurs, la diversité des méthodes pédagogiques, le fait d’être au contact de la nature, de prendre l’air et de pouvoir bouger font ressentir plus de bien-être chez les jeunes.
- L’enseignement dehors participe aux 30 min d’activité physique quotidienne soutenues par le ministère : Sans être un cours d’EPS (Education Physique et Sportive), être dehors encourage la prise de l’espace à travers la course, la grimpe, les sauts etc. Nous avons vu que pour la plupart des jeunes, classe dehors rime avec sport !
Votre rapport d'étonnement
(Ce qui vous a surpris, ce qui a fonctionné et/ou dysfonctionné etc.)
Si aujourd’hui, en faisant classe dehors une fois par mois seulement, nous pouvons déjà constater une expression de bien-être chez les jeunes, nous ne pouvons qu’être optimistes en imaginant l’impact de la santé chez les jeunes avec une pratique de la classe dehors plus fréquente, par exemple à chaque semaine. Nous n’avions qu’un créneau de 2h pour faire classe « A ciel ouvert », et nous avons réalisé que c’est un temps qui passe très vite. Ce laps de temps peut être frustrant autant pour les encadrantes pendant les ateliers dirigés que pour les jeunes pendant le temps de jeu libre.
La classe « A ciel ouvert » n’aurait sans doute pas eu le même impact sur le plaisir des élèves à venir en cours sans l’investissement de Stéphanie et de Clémence, les enseignantes de SVT et Français (et professeure principale) de la 6e2.
La suite
(Quels sont les éléments dont vous vous saisissez et comment vous imaginez la suite)
Grâce à cette expérimentation, nous avons pu tester, évaluer, affiner notre propre experience de l’école dehors. L’expérience de ce projet avec un public de collégiens nous a permis de passer au-delà de certaines idées reçues, et nous ont conforté dans l’idée qu’il y a un véritable intérêt de faire classe dehors avec un public plus âgé (Les recherches actions concernant les classes dehors se font généralement sur un public de maternelles ou de primaires).
La principale difficulté résulte dans le temps de classe consacré au projet, les enseignants sollicités (trouver un créneau commun avec plusieurs enseignants motivés peut vite devenir un casse-tête) et le financement du projet.
Le fait d’avoir réalisé ce projet dans un collège peut servir de témoin et en inspirer d’autres (qui sont encore plus déconnectés de leur environnement) à essayer à leur tour.
Notre envie est de réitérer cette experience autant que possible et d’affiner les critères d’évaluation que nous avons commencé à travailler pour participer aux recherches actions qui existent sur le sujet de l’école dehors. Nous souhaitons aussi essaimer cette pratique le plus possible au sein du département.
Expérimentation Association d'Animation du Beaufortain
Expérimentation Association d'Animation du Beaufortain
Nom de votre expérimentation
Reportages radio et court métrage
Nom de votre structure
Association d'Animation du Beaufortain
Nom du référent(s) de expérimentation
Alice Gonnet / Léa Felner
Date de début de l'expérimentation
23.03.2024 - 14:00
Date de fin de l'expérimentation
22.05.2024 - 17:00
Les partenaires mobilisés
(Ce qu'ils ont fait/leurs métiers et leurs coordonnées)
- Association le Pelican, antenne Albertville (04 79 37 87 00 - Bât Hall 8, 45 av Jean Jaurès, 73200 Albertville)Interview de Camille Martin, éducatrice spécialisée et Camille Fernandez, psychologue.
- Centre de Santé Sexuelle, antenne Albertville (04 79 89 57 23 - 45 avenue Jean Jaurès, Maison Sociale du Département, 73200 Albertville)
Interview de Perrine Tomek, conseillère conjuguale et familiale.
- Point écoute jeunes à Albertville (04 79 37 11 14 - Maison des Associations, 21 rue Georges Lamarque, 73200 Albertville)
Interview de Nathalie Leuleu, responsable du point écoute.
Nombre de jeunes de 11-15 ans
5
Nombre de jeunes de 16-18ans
1
Nombre de jeunes de plus de 18 ans
0
Votre constat de départ
Au sein du local jeunes, un lieu ressource pour les collégiens ainsi que des lycéens qui y trouvent un
espace pour s’exprimer en toute confiance, plusieurs jeunes se confient quant à leurs problèmes et
notamment leurs problèmes de santé. Quatre jeunes filles ont montré des marques d’automutilation
qu’elles expliquent par différentes problématiques selon chacune : pression familiale dû à la section
ski de haut niveau, traumatisme à la suite d’un viol, situation familiale ou sentimentale difficile.
Plusieurs jeunes présentent des conduites à risques : rapports sexuels non protégés, consommation
fréquente et/ou excessive d’alcool, de cannabis, de médicaments, associée à différentes
problématiques selon chacun·e : situation familiale difficile, phobie scolaire, symptômes dépressifs,
etc. Enfin, plusieurs jeunes parlent de situations de harcèlement vécues au collège et en dehors, et qui
selon eux ne sont pas prises au sérieux par les adultes. La Sauvegarde ne peut pas intervenir sur le
territoire. Les rendez-vous pour les jeunes consommateurs au Pélican et pour le point écoute se
prennent à Albertville, or il est difficile pour les jeunes de s’y rendre (+ 20km de Beaufort, très peu de
transports en commun), pour le centre de santé sexuelle et la maison des Adolescents, c’est encore
plus loin et donc plus compliqué. Les jeunes sont méfiants et un peu désespérés. Ils répondent
souvent que « ça ne servira à rien » quand on leur propose de parler de leurs problématiques avec des
professionnels “c’est trop loin et/ou trop compliqué”.
espace pour s’exprimer en toute confiance, plusieurs jeunes se confient quant à leurs problèmes et
notamment leurs problèmes de santé. Quatre jeunes filles ont montré des marques d’automutilation
qu’elles expliquent par différentes problématiques selon chacune : pression familiale dû à la section
ski de haut niveau, traumatisme à la suite d’un viol, situation familiale ou sentimentale difficile.
Plusieurs jeunes présentent des conduites à risques : rapports sexuels non protégés, consommation
fréquente et/ou excessive d’alcool, de cannabis, de médicaments, associée à différentes
problématiques selon chacun·e : situation familiale difficile, phobie scolaire, symptômes dépressifs,
etc. Enfin, plusieurs jeunes parlent de situations de harcèlement vécues au collège et en dehors, et qui
selon eux ne sont pas prises au sérieux par les adultes. La Sauvegarde ne peut pas intervenir sur le
territoire. Les rendez-vous pour les jeunes consommateurs au Pélican et pour le point écoute se
prennent à Albertville, or il est difficile pour les jeunes de s’y rendre (+ 20km de Beaufort, très peu de
transports en commun), pour le centre de santé sexuelle et la maison des Adolescents, c’est encore
plus loin et donc plus compliqué. Les jeunes sont méfiants et un peu désespérés. Ils répondent
souvent que « ça ne servira à rien » quand on leur propose de parler de leurs problématiques avec des
professionnels “c’est trop loin et/ou trop compliqué”.
Ce qui a été fait dans l'expérimentation
(Les étapes réalisées)
Avant l'expérimentation :Afin de mobiliser les jeunes sur le projet nous avons créé un panneau en libre accès au local, sur celui-ci était noté des affirmations autour des jeunes, exemple : "à 13ans, c'est normal de boire un petit coup", "oh arrête de pleurer, ils te taquinent juste", "quand on à 15 ans on a pas de problèmes" ... L'objectif etait d'interpeller les jeunes pour qu'ils en discutent entre eux et ainsi leur parler de l'Observatoire de la santé et les lancer sur le projet. Plusieurs jeunes étaient mobilisés depuis le début d'année scolaire 2023-2024, notmament des jeunes dont on parle dans le constat mais la temporalité du projet n'a pas permis de les garder impliqués.
1ère rencontre 23/03/24 (4 jeunes mobilisés):
Nous avons lors de la 1ère séance expliqué aux jeunes le projet, puis nous avons fait un brainstorming général sur "la santé", il est ressorti : la méfiance des jeunes vis à vis des professionnels de santé, notamment envers les psychologues/ Ils connaissent peu de stuctures d'aide/ Ils ont une bonne connaissance des differents aspects de la santé physique et mentale (addictions, mal être, stress, harcèlement, dépression, blessures...). Nous avons ensuite élaboré avec les jeunes un questionnaire unique afin d'aller interviewer les differentes stuctures ressources en santé les semaines suivantes. Nous nous sommes demandés ensemble qu'est-ce qui serait le plus pertinent à demander aux professionnels ("pourquoi avez-vous choisit ce métier ?", "quelles études avez-vous faites ?", "qui vient à votre rencontre ?", "comment aidez-vous les personnes ?", etc.).
2ème rencontre 27/03/24 (3 jeunes mobilisés):
Nous avons interviewé Perrine Tomek, au Centre de Santé Sexuelle en visio car nos disponibilités ne nous permattaient pas de venir sur place.
3ème rencontre 10/04/24 (2 jeunes mobilisés):
Nous avons interviewé Camille Martin et Camille Fernandez, du Pélican, dans leurs locaux à Albertville. Le fait de nous déplacer sur place a été beaucoup plus parlant pour les jeunes que l'interview précédente faite en visio. Le fait de savoir physiquement où se trouve les ressources permets de mieux se rendre compte de ce que ces structures peuvent proposer, et surtout la rencontre physique avec les professionnelles permet de créer un meilleur lien de confiance.
4ème rencontre du 15/04/24 au 19/04/24 (3 jeunes mobilisés):
D'après une envie de certains jeunes impliqués dans le projet dès le départ, nous avons mis en place un stage "court métrage" pendant les vacances scolaires, sur le thème de la santé. Cette idée s'est ajoutée à l'idée des reportages radios et nous l'avons greffée en cours de route car il etait cohérent avec notre expérimentation. Pour choisir notre scénario, nous avons repris le brain storming fait lors de 1ère séance et avons choisi un thème en fonction de ces éléments. Le scénario est donc le suivant : une collegien se fait harcelé à l'école et en ligne, mais lui est son harceleur vont échanger leur corps pendant la nuit. Le harceleur va donc vivre dans la peau du harcelé et vis et versa.
5 ème rencontre 15/05/24 (1 jeune mobilisée):
Nous avons interviewé Nathalie Leuleu, responsable du Point Ecoute Jeunes dans leurs locaux à Albertville. Ce dernier reportage a été plannifié suite au refus de la Maison des Adolescents de Chambéry et celui du CMP d'Albertville de nous recevoir. Ce reportage fut très intéressant mais n'était effectivement pas le premier choix. La Maison des Adolescents avait notamment été évoquée lors du constat, ainsi que le CMP et son accès gratuit à des psychologues.
6ème rencontre 22/05/24 (3 jeunes mobilisés):
Nous avons pris un temps de bilan avec les jeunes afin de récolter des traces pour l'évaluation. Cela a aussi été un moment de réflexion qui a permit d'établir des perceptives d'avenir : comment allons nous diffuser nos supports ? est ce que le projet s'arrête la ? Que pouvons nous mettre en place par la suite ? Les jeunes souhaitent que leur travail soit diffusé, particulièrement au collège auprès de leurs pairs.
Fichier : 4.jpg
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vidéo
Lien vers la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=wQrOgpHPaKU
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
Nous avons tout d'abord pris des "traces" au départ lors de la première rencontre sous forme d'un brainstorming qui a permis de collecter les connaissances qu'avaient les jeunes sur la santé physique et mentale au sens large ainsi que sur les structures ressources (nous avons pris des notes en plus de l'affiche sur laquelle nous notiions les réponses des jeunes).Nous avons par la suite pris des "traces" tout long de l'expérimentation en notant les rélfexions des jeunes pendant l'expérimentation.
Enfin, nous avons réunit les jeunes (disponibles) pour reprendre les "traces" de départ et, en se basant sur celles-ci, refaire un brainstorming pour collecter les "traces" en fin d'expérimentation.
Les brainstorming de départ et de fin ont permis de mettre en évidence où se situaient les jeunes par rapport aux indicateurs choisis pour le critère 1 "expertise":
Indicateur 1 : les jeunes connaissent les structures de santé, leurs fonctionnements et leurs informations principales (nb de jeunes/ nb d’infos)
Indicateur 2 : les jeunes ont confiance en les professionnels ressources rencontrés et sont prêts à les recommander
Notre observation tout au long de l'expérimentation et lors du bilan nous a permis de noter l'apparition des indicateurs du critère 2 "transmission":
Indicateur 1 : les jeunes transmettent leurs connaissances à leurs pairs (nb de jeunes)
Indicateur 2 : les jeunes participent aux restitutions au local et au collège (nb de participations)
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
Les jeunes connaissent à présent les stuctures dans lesquels ils ont fait les interviews, elles leurs paraissent "moins loin" et plus accessibles (3 structures / 4 jeunes en tout).Ils en parle autour d'eux, à leur pairs et ne sont pas fermés à "oser demandé de l'aide" ou obtenir des conseils (3 jeunes). Une jeune propose de mettre les podcasts sur d’autres plateformes sur Spotify ou Deezer afin de transmettre les infos à des jeunes d'autres territoires. Elle propose aussi de d’aller interroger plus de structure sur le territoire et/ou d’aller interroger des structures qui se sont pas sur le territoire pour comparer. Proposition de 2 jeunes : intervenir au collège pour présenter le court métrage et/ou les podcasts (avec les intervenants pas exemple) et proposer un temps d’échange à la suite.
Un jeune a préalablement demandé à certains collégiens s'ils avaient des questions, pour pouvoir ensuite les ajouter et les poser lors de l'interview avec le Pélican, l'idée de transmission aux pairs a donc été observable dès les premiers temps de l'expérimentation. Un jeune a ainsi rejoint le projet en cours de route grâce aux participants qui lui ont donné envie d'y participer.
Certains jeunes ont pu exprimer des situations problèmatiques :
Un jeune a pris conscience que certaines de ses actions/réactions s'apparentaient à de la violence verbale ou du harcélement, c'était un moment fort de l'expérimentation qui a eu lieu lors du tournage du court métrage.
Mettre en avant le thème de la santé a permis aux jeunes de réaliser l'importance de celle-ci dans leurs vies et à quel point elle a un impacte sur leur quotidien (court métrage + discussions).
Les jeunes ont pu mettre en avant leurs compétences ou leurs savoirs faire (2 jeunes se sont occupés du montage du court métrage seuls du début à la fin).
Malgré la temporalité parfois compliqué à gérer, des emplois du temps qui ne s'accordent pas toujours, nous avons noté que ce sujet parle a beaucoup de jeunes (constaté notamment grâce au panneau cité plus haut) = malgré le peu de jeunes présents, d'autres n'ont pas pu s'invertir à cause de leur emploi du temps, si le projet avait été plus long ou sur une autre période, plus de jeunes se seraient mobilisés. (10 jeunes n'ont pas pu participer dû à leurs contraintes).
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères et indicateurs)
Pour la première compétence que nous avions identifiée, nous avons appliqué une techinique d'animation se basant sur les pédagogies de la décision, ce qui nous a permis de faire vivre le groupe de façon démocratique.Indicateur 1 : les professionnelles utilisent des outils pour animer le groupe (nb d’outils)
Indicateur 2 : les professionnelles ont une posture qui favorise la prise de décision collégiale (nb de décisions prises par le groupe par le consensus)
Pour la deuxième compétence identifiée, nous avons mis en oeuvre notre capacité de mobilisation des partenaires, mais devons nous contenter d'une projection sur notre future posture de coordination, en essayant de faire du lien entre les acteurs du territoire et les partenaires mobilisés.
Indicateur 1 : nb de partenaires en santé mobilisés
Indicateur 2 : nb de partenaires locaux (élus, collège...) mobilisés
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
Nous avons utilisé 2 outils lors du projet : le panneau d'affichage en amont du projet pour interpeller les jeunes sur le sujet de la santé et le brainstorming pour faire un état des lieux des connaissances de jeunes au départ et à l'arrivée.La régulation du groupe de façon démocratique a permis aux jeunes de décider de façon commune de pratiquement tout ce qui a été fait : le choix du court métrage (le choix des plans, des séquences, leurs rôles, le texte, le montage...). Ils ont choisi les questions à poser aux professionnels pour les reportages. Ils ont proposé eux-mêmes de transmettre leurs productions en les diffusant et en allant les présenter au collège.
Nous avons pu mobiliser 4 professionnelles de santé issues de 3 structures pour les reportages radios. Le collège sera mobilisé par la suite lors de la restitution des supports. Lors du prochain Comité Local Enfance Jeunesse, nous souhaitons mobiliser les élues pour imaginer d'autres projets autour de la santé avec les jeunes en lien avec les communes.
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
Pour notre critère identifié : la structure amorce la construction d’une politique jeunesse commune sur le territoireNous devons faire une projection sur le prochain Comité Local Enfance Jeunesse pour prédire que l'expérimentation sera un point de départ vers d'autres projets construits communément avec les acteurs du territoire.
Indicateur 1 : nb de rencontres avec les partenaires
Indicateur 2 : nb d’actions communes programmées sur le territoire à destination des jeunes
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
Nous savons d'ores et déjà que notre partenariat avec le collège est renforcé puisque nous allons y programmer les restitutions de notre expérimentation. Cela nous a également permis d'intégrer une nouvelle plage horaire dans les murs du collège, sous forme d'un lieu d'écoute "Le Salon", tous les vendredis midis.L'expérimentation sous plusieurs aspects a permis d'accorder plus de légitimité à notre association, en tant qu'accompagnante des jeunes sur le territoire, notamment grâce à l'appuie logistique et financier du Département, ainsi que dans la démarche d'évaluation.
Les résultats de votre expérimentation
(Écarts ou non écarts entre votre constat de départ et les résultats, ce qui est vérifié/ consolidé ou non etc.)
On a pu observer une évolution importantes des connaissances des jeunes depuis le constat : ils ont découverts le Centre de Santé Sexuelle et le Point Ecoute Jeunes et ont pu mieux découvrir le Pélican en rencontrant la psychologue. Leur discours a évolué sur leur rapport de confiance envers les adultes ressources (au départ = "les psys ça sert à rien", à l'arrivée = "je suis prêt à en parler avec mes pairs si ils ont un problème et leur recommander une structure"). Les jeunes expriment clairement l'envie de partager leur travaille et leurs connaissances et souhaites mener d'autres actions en ce sens.Pour nous les pros jeunesse, nous avons également pu apprendre beaucoup de choses au sujet des structures ressources. Nous souhaitons nous former auprès du Point Ecoute Jeunes afin d'améliorer notre posture d'écoute aurpès des jeunes. La menée du projet en tant qu'équipe avec les jeunes, où chacun avait une voix égale dans la prise de décision, nous a confirmé que les jeunes se sont senti libre de s'exprimer et de proposer leurs idées. Les jeunes se sentent valorisés d'avoir créer des médias qui leur ressemble.
Pour notre association, nous constatons que cette expérimentation a pu renforcer notre légitimité à mettre en avant les besoins en santé chez les jeunes, observés lors de notre constat, auprès des partenaires et acteurs jeunesse du territoire.
Votre rapport d'étonnement
(Ce qui vous a surpris, ce qui a fonctionné et/ou dysfonctionné etc.)
Ce qui a bien fonctionné :Les jeunes se sont beaucoup impliqué lors de ce projet, ils ont fait des propsotions que nous n'avions pas envisagé, ils étaient vraiment moteur de l'expérimentation. Les jeunes se sont exprimés avec leur vision des choses (notamment lors du court-métrage) et non avec celle qu'on "attend" d'eux.
Ce projet a permis de valoriser notre travail auprès des jeunes : grâce à la "posture" particulière qu'est celle de l'animateur, nous pouvons amener les jeunes à se sentir en confiance pour s'exprimer sans jugements, les encourageant à être eux-mêmes et ainsi à capter leurs réels besoins.
Nous avons créé de nouvelles relations partenariales et renforcé celle déjà existante. Le Pélican intervient regulièrement dans le Beaufortain via le collège et en augmentant leurs interventions avec l'association, on constate que les jeunes connaissent de mieux en mieux l'éducatrice et tous les jeunes qui ont participé au projet nous exprime qu'ils seraient en confiance pour se tourner vers elle en cas de problème.
Ce qui a été plus compliqué :
La temporalité globale de l'Observatoire a été parfois difficile à gérer : des jeunes motivés au départ se sont démobilisés, nous avions imaginé un projet de 5 reportages étalés sur toute l'année scolaire, nous manquions un peu de temps à la fin, etc. Les rencontres entre les professionels et les jeunes ont été compliquées a caler sur le temps imparti : les jeunes ne sont disponnible que les mercredis et les samedis et les strucures sont quasiment toutes fermées le samedi sur notre territoire, le lycéen sur le projet n'a donc pas pu être impliqué car nous avions rendez-vous les mercredis et lui etait à l'internat la semaine. Pas tous les jeunes étaient disponibles en même-temps.
Certaines strucures n'ont pas souhaité intégrer la démarche du projet et n'ont pas donné suite à nos propositions de rencontre, nous trouvons cela dommage car cela renforce une partie du constat de départ : les jeunes pensent que les adultes se seront pas là pour les aider concrètement ce qui créer un manque de confiance. Cependant, cela nous a permis de rencontrer une structure plus proche des jeunes à Albertville, non imaginée au départ.
Point à améliorer (d'après les jeunes) :
Refaire le projet en communiquant plus largement afin de mobiliser plus largement, car ils pensent que cela peut intéressé beaucoup d’autres jeunes. Ils souhaiteraient faire refaire le projet sur deux semaines de vacances pour aller plus loin et faire plus d’interview.
La suite
(Quels sont les éléments dont vous vous saisissez et comment vous imaginez la suite)
Dans un premier temps, nous souhaitons mettre en valeur le travail effectué lors de l'expérimentation avec les jeunes. Nous avons créé une chaîne Youtube qui va nous permettre de diffuser largement les reportages et le court-métrage (lien dans la rubrique vidéo, pour l'instant un seul reportage en ligne, le reste arrive très prochainement). L'idée des jeunes est aussi de diffuser ces supports médias au collège, dans leurs classe puis d'avoir un temps d'échange avec leurs pairs autours des sujets de chaque média.Le thème globale de la santé est un pilier de notre projet pédagogique et des actions que nous mettons en place au quotidien. Cette expérimentation nous a permis et continuera à nous permettre, via ce qu'elle a produit, d'explorer des thématiques précises et en détails, avec des ressources concrètes et utiles pour les jeunes. Le soutien du Département a été un levier important pour nous lancer dans un projet d'ampleur en corrélation avec nos constats de terrain. Cette expérimentation légitime notre association sur la thématique de la santé et de la prévention et nous permettra d'amener de nouveaux éléments concrets lors du prochain Comité Local Enfance Jeunesse (qui réunit les élus et acteurs jeunesse du territoire) afin de renforcer notre continuité éducative avec le collège, et nous l'espérons, créer plus de lien avec les quatre communes du Beaufortain.
Par la suite, nous allons continuer de mettre en place des actions ou projets de ce type à court, moyen ou long terme, car c'est pour nous un axe de travail indispensable avec notre public. Les jeunes nous on déjà soufflé quelques idées, notamment un micro-trottoir sur la thématique de la santé mentale.
Santé et bien-être chez les jeunes de 15 à 20 ans
Santé et bien-être chez les jeunes de 15 à 20 ans
Nom de votre expérimentation
Santé et bien-être chez les jeunes de 15 à 20 ans
Nom de votre structure
Service Jeunesse du CIAS de la 3CMA
Nom du référent(s) de expérimentation
Elodie Laurençon
Date de début de l'expérimentation
01.12.2023 - 18:00
Date de fin de l'expérimentation
12.04.2024 - 18:00
Les partenaires mobilisés
(Ce qu'ils ont fait/leurs métiers et leurs coordonnées)
professionnels santé: praticienne en art-thérapie, préparatrice mentale, coach de viecoach de vie : Stéphanie Nardin
praticienne art thérapie : Fabienne Bozzini
salle de défouloir : kasse la baraque 155 Rue Nicolas Parent, 73000 Chambéry
Nombre de jeunes de 11-15 ans
2
Nombre de jeunes de 16-18ans
4
Nombre de jeunes de plus de 18 ans
2
Votre constat de départ
Les jeunes ont des difficultés à se sentir en confiance, se sentir bien dans leur peau, à être écouté. Ils ont parlé de leur mal-être, du harcèlement scolaire, du décrochage scolaire et des conflits familiaux.
De la colère mais aussi de la violence ont été exprimés et un besoin de suivre des séances d’animation en lien avec le bien-être a été exprimé.
De la colère mais aussi de la violence ont été exprimés et un besoin de suivre des séances d’animation en lien avec le bien-être a été exprimé.
Ce qui a été fait dans l'expérimentation
(Les étapes réalisées)
Mise en place d’ateliers de 2H tous les 15 jours sur 1 année scolaire : Art thérapie, gestion du stress et des émotions, respiration et méditation guidée et les connaissances théoriques
ART thérapie :
poterie : L’intervenante a laissé le choix aux jeunes de l’atelier. Soit en mode libre soit atelier sur les émotions.Certains n’étaient pas à l’aise pour laisser transparaitre leurs émotions ou parler de situations alors ils sont restés sur la poterie en mode libre. Pendant 2 heures ils ont sculpter ce qu’ils voulaient.L’autre parti du groupe a choisi de parler de leurs émotions.
Sculpture sur Syporex : Sculpture d’un livre et de sa couverture. Peindre. D’autres sont parties sur une forme libre
Danse en pleine conscience:Pendant 40 minutes, écouter et danser comme on veut sur la musique, sans jugement ni des autres ni de soi même, Accueillir les émotions, Prendre conscience de ce qui nous traverse. A la fin, un dessin, des phrases pour exprimer ce qu’on ressent
GESTION DU STRESS ET DES EMOTIONS :
2 séances "coach de vie": Présentation des jeunes via des questions («Si j’étais un métier je serai…», PowerPoint présenté par l’intervenante (les émotions primaires),Témoignage des jeunes sur les émotions sur 1 situation vécut (joyeuse ou triste),Méditation guidée (s’imaginer dans un lieu ou on se sent bien),Exercice de respiration
"sortie à la salle de défouloir": 30 minutes avec les jeunes pour qu’ils verbalisent, s’ils souhaitaient, leur colères, qu’est ce qu’ils souhaitaient évacuer à travers le cassage de vaisselles contre un mur. Souvent il s’agit d’émotions liées aux relations humaines: la trahison, la déception, la tristesse, le manque affectif. reste de la soirée dans la salle à casser et se défouler, sortir leurs émotions
SUIVI du groupe au quotidien : Création d'un groupe what’app
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
_Etat de santé des jeunes: "on se sent mieux.." Expression de leur besoin quotidiennement.
Une envie de participer aux ateliers et d’être force de proposition pour la suite.
Co-construction
Climat de confiance
Ils se sentent mieux
Les outils pour garder trace:
kit je repars avec : la sculpture, la danse, la respiration, l’écriture, mais aussi la parole, et le défoulement physique.
Les jeunes se font relais des ateliers et des prestataires
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
-Ce projet a permis la co-construction-Ils sont force de proposition encore actuellement et ont une envie de poursuivre le projet. Certains parlent même de road trip ensemble. Moyen d’aller bien en s’évadant par le voyage en petit groupe avec des jeunes de leur âge avec qui le contact est bien passé, en autonomie (en soutien avec l'animatrice pour la construction du séjour)
-Ils se sentent mieux dans le sens ou ils ont fait parti d’un groupe et que les séances ont souvent terminé par un repas partagé convivial dans lequel on parlait de tout et de rien
-Certains jeunes ont évolué positivement comme une confiance en eux plus accrue: demande de stage, participation à des chantiers jeunes pour jeune déscolarisée, des envies professionnelles évoquées alors qu’ils n’avaient envie de rien ou qu’ils n’avaient aucune idée de leur avenir, des envies de loisirs, de vacances…
- Ce qu’ils ont acquis: ils sont en capacité de reproduire et transmettre les méthodes et outils. Ils sont davantage en capacité d’exprimer leur émotion sans craintes du jugement de l’autre
-Ce qu’ils ont appris: qu’il y avait un bon nombre de professionnels liés à la santé et au bien être sur leur territoire. Que plein de pro pouvaient être à leur écoute et se rendre disponible pour eux. Que l’espace jeune était un lieu ressource pour beaucoup de choses: loisirs, lieu de détente, espace d’écoute, lieu dans lequel les jeunes peuvent exprimer librement leurs envies et qui peut bien souvent se concrétiser en fonction des moyens disponibles.
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères et indicateurs)
_Au début: lors de la 1ere réunion d’information du projet bien-être afin de connaitre leurs besoins, leurs envies, leurs ressenties leurs attentes par rapport à ce projet.
L’évaluation s’est effectuée au travers d’une prise de note. Evaluation de leur implication (nombre de présents à cette réunion) et du nombre d’idées qui ont émergées afin d’établir un programme d’activité/ateliers prévisionnels sur l’année 2024.
Implication dans la prise de contact des professionnels
Au milieu:
évaluation de leur implication:
-Nombre de présents aux ateliers,
-Nombre de propositions émises pour suivre d’autres ateliers bien-être en fonction de leur état
-Dans la recherche de partenaires, de professionnels de santé
évaluation de leurs ressenties après l’atelier et avec quoi ils ressortent, ce qu’ils en retiennent pour aller mieux au quotidien. Evaluation par le recueil de la parole, par le dessin, par une grille d’observation, par les comptes rendus des séances
En fin :
bilan des ateliers et envisage la suite avec eux
Relais auprès des professionnels de santé
Ils utilisent les méthodes pour se sentir bien
La satisfaction globale de l’action, à la fin des séquences :
Dans l’espace, sur une ligne graduée du «tout à fait au pas du tout», s’exprimer au besoin, au volontariat de chaque jeune
Cet outil est intéressant pour l’aspect qualitatif et quantitatif car on veut connaitre le niveau de satisfaction du groupe et pour des jeunes, c’est mieux d’avoir un outil dynamique et la l’outil renforce la cohésion de groupe et la confiance. Cet outil permet de se positionner sans nécessairement parler si on n’est pas l’aise de s’exprimer à l’oral.
les outils :
brainstorming
Compte rendu des réunions et des ateliers
Grille d’observation
Journal de bord
règle graduée des émotions
Vigilance sur les temps d'évaluation :
faire plus neutre dans la formulation des questions. Elles sont trop inductives. Exemple: quant à mes émotions, je me sens pas, un peu, mieux…(question à choix multiples pour ne pas induire les jeunes dans leur réponse).
Prévoir un autre support écrit, individuel, pour croiser les données. Exemplea: doubler avec des cibles (croix ou gommettes)
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
Adaptation aux besoins des jeunes Disponibilité pour les jeunes par rapport à leur emploi du temps.
Sens de l’écoute
Développement des CPS
Un lien particulier avec les jeunes. Par exemple les séances ont permis de connaitre l’intimité de certains jeunes. Ils se sont confiés sur des sujets parfois lourds
Des outils facilement réutilisables comme la sculpture, la danse, le modelage, la respiration. Il suffit d’avoir le matériel adéquat
Le développement d’un réseau de partenaires
Passerelle avec l’équipe
Des formations sur l’évaluation
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
Aménagement des locaux : espace bien être? besoin de se rendre dans les locaux des professionnels car l'espace jeunes n'a pas de site spécifique "bienêtre"
Accueil libre : mixité des tranches d'âges compliquée
horaires à réadapter, adhésion différentes pour les plus de 18ans, réglementation à revoir
programmation ALSH : adapté à tous ? 18/25ans ?
outils:
Réglement du service
programmation /plaquette
espace studio et break utilisé autrement
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
Changement dans son modèle d’organisation
Les horaires
Développement du pôle 16/25 ans.
Une programme spécifique est en réflexion pour le public 16/25 ans
Une réflexion aussi est en cours autour de l’accueil des plus de 18 ans au sein de la structure
Des jeunes qui fréquentent la structure notamment sur les accueils libres
Développement du partenariat
Les résultats de votre expérimentation
(Écarts ou non écarts entre votre constat de départ et les résultats, ce qui est vérifié/ consolidé ou non etc.)
- Les jeunes se sentent mieux après chaque séance- Ils éprouvent le besoin de suivre les séances et de proposer d’autres ateliers.
- Il s’avère que les jeunes ont véritablement besoin d’un espace et un temps pour parler de leur émotion.
- Parfois réticent sur le moment à parler de leur émotion, le bienfait se fait ressentir après.
- Même si quasiment tous les jeunes ont participé a chacun des ateliers, ils n’ont pas éprouvé les mêmes besoins en matière de gestion des émotions et du stress. Et leur gestion des émotions et du stress se traduits par des moyens différents. Mais la plupart ont quand même besoin de se livrer par la parole, de lâcher les émotions par des mots même si nous sommes passés par des moyens d’expression différents.
- Ils adhèrent moins a la respiration, ils préfèrent pour beaucoup bouger, passer par le mouvement : sculpter, danser, écrire, se défouler. Conscience de leur corps. Et que santé mentale rime aussi avec bien dans son corps.
- Favoriser le développement des CPS des jeunes de 15-20 ans en participant à des ateliers bien-être.
- Développer des ateliers bien-être abordant les questions de santé, de confiance en soi, de gestion du stress et des émotions afin de connaitre les techniques pour prendre soin d’eux et de les réutiliser dans leur quotidien. Oui c’est okay. Ils ont acquis des outils qu’ils réutilisent.
- Etablir avec les jeunes un programme d’activité et d’atelier en lien avec leurs besoins (co-construction). Oui ils ont participer activement aux réunions
Votre rapport d'étonnement
(Ce qui vous a surpris, ce qui a fonctionné et/ou dysfonctionné etc.)
Ils ont beaucoup adhérer à la sculpture même pour ceux qui n’étaient pas manuelLa danse a bien fonctionné malgré une réticence au départ. Mais beaucoup ne sont pas venus par peur du jugement
Le défouloir a fonctionné plus que je ne pensais
La motivation a continuer et à être force de proposition en permanence lors des accueils libres
La suite
(Quels sont les éléments dont vous vous saisissez et comment vous imaginez la suite)
Après avoir exprimé leurs émotions, leur mal être, leur problème du quotidien, leurs difficultés, ils ont maintenant en leur possession plusieurs outils pour aller mieux: la sculpture, la danse, la respiration, l’écriture, mais aussi la parole, et le défoulement physique. Ils ont eu la possibilité d’exprimer leurs émotions dans un espace sécurisant et en petit comité au travers divers ateliers.Implication des jeunes sur la semaine de la santé mentale dont le thème est la mise en mouvement et qui aura lieu en octobre 2024. Une marche pour la santé mentale, des olympiades, un psytruck, ciné débat
Ils souhaitent maintenant organiser :
Sortie en montagne, Via ferrata, Spa bien-être, Théâtre & atelier d’éloquence, Sophrologie, Communication non violente
La suite peut se répéter avec un autre groupe prompt a réitérer cette experience
Vie affective et sexuelle des jeunes
Vie affective et sexuelle des jeunes
Nom de votre expérimentation
Vie affective et sexuelle, parlons-en!
Nom de votre structure
Centre socioculturel la Partageraie
Nom du référent(s) de expérimentation
Marion DURAND et Adrien BRUNELLO
Date de début de l'expérimentation
03.07.2023
Date de fin de l'expérimentation
30.11.2024
Les partenaires mobilisés
(Ce qu'ils ont fait/leurs métiers et leurs coordonnées)
Bruno MONTEL et Bénédicte SEMPE-NEMOZ: Conseil conjugal et familial - Thérapies du couple et de la famille - SexothérapiesAide à la parentalité – Formations – Analyse de la Pratique – Supervisions
CPEA 1er étage – Galerie Cciale Chamnord – 1097 av des Landiers – 73000 Chambéry
06 82 38 84 59 - benccf73@gmail.com - www.cabinetconsultationscouples.com
Le collège les Frontailles à Saint Pierre d'Albigny: invitation à la formation "éducation à la vie affective et sexuelle niveau 1"
Le centre de santé sexuelle de Chambéry prevu pour 2024
Atelier avec l'ireps sur 2024 à construire
Rencontre parents/ enfants en 2024: thématique identité de genre
Marie CORRIDOR: animatrice famille à la Partageraie
Nombre de jeunes de 11-15 ans
14
Nombre de jeunes de 16-18ans
2
Nombre de jeunes de plus de 18 ans
0
Votre constat de départ
Sur l'année 2022/2023, une jeune du collège a souhaité changer de genre. Quelque mpois après ce changement, le jeune garçon a souhaité à nouveau changer de genre et "redevenir une fille".
Ce qui a été fait dans l'expérimentation
(Les étapes réalisées)
Aménagement d'une bibliothèque au sein du PIJ2 soirées de rencontres:
-une dédié au parents: comment discuter avec les ados de vie affectives et sexuelles? ( 23 novembre 2023)
-une soirée pizza-débat pour les jeunes "vie affective, parlons-en!: (25 novenbre 2023)
Le collège les Frontailles à Saint Pierre d'Albigny: formation de l'animateur jeunesse + animation ateliers au college ( 1 en 2023, une en 2024)
A venir:
Rencontre avec le centre de santé sexuelle de Chambéry
Atelier avec l'ireps
Rencontre parents/ enfants en 2024
Fichier : Soire_education_sexualit_Ados.pdf
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Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
-1 problematique jeune (violence d'ordre sexuelle) s'est découverte en amont des rencontres. Cette jeune a pû participer aux ateliers avec ses amis, elle avait beaucoup de question et a largement participé.
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
- création d'un espace de parole ouvert et repéré (le PIJ)- découverte des métiers de Bénédicte SEMOE-NEMOZ et Brono MONTEIL
- démonstration concrete des possibles et des limites du respect d'autui sur cette thématique (ex la pornagraphier et certaines pratiques non respectueuses)
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères et indicateurs)
- création d'un groupe de porfessionnel: Liaison jeune (sauvegarde, le college et l'AS du coolège, la partageraie)- renforcement du lien avec le collège (mises ne place des ateliers sexualité en binome)
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
- reconnaissance de l'animateur jeunesse comme personne ressource - réappropriation des rôles et missions de chacun
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
- formation Adrien- Création d'une commission " liaison élève" avec la sauvegarde de l'efance et le collège
Les résultats de votre expérimentation
(Écarts ou non écarts entre votre constat de départ et les résultats, ce qui est vérifié/ consolidé ou non etc.)
Difficile à mesurer tant que le projet n'est pas achevé.Reconnaissance de lieu ressource: les jeunes reviennent volontier sur tous les sujets proposé au débat (addictologie, orientation professionnelle...)
Nouvelle dimension partenariale avec la mission locale jeune et Yolo
Votre rapport d'étonnement
(Ce qui vous a surpris, ce qui a fonctionné et/ou dysfonctionné etc.)
- 16 jeunes qui ont répondu présent sur ce temps de débat- presence des grands parents sur le temps de débat parents
- Volonté parentale forte de temps de débat sur le sujet (l'animateur à contacté chaque parent afin de faire valider la démarche )
La suite
(Quels sont les éléments dont vous vous saisissez et comment vous imaginez la suite)
Rencontre avec le centre de santé sexuelle de ChambéryAtelier avec l'ireps
Rencontre parents/ enfants en 2024 avec nos intevenants sur la question de l'identité et du genre.
Vie affective et sexuelle des jeunes
Vie affective et sexuelle des jeunes
Nom de votre expérimentation
Vie affective et sexuelle, parlons-en!
Nom de votre structure
Centre socioculturel la Partageraie
Nom du référent(s) de expérimentation
Marion DURAND et Adrien BRUNELLO
Date de début de l'expérimentation
03.07.2023
Date de fin de l'expérimentation
30.11.2024
Les partenaires mobilisés
(Ce qu'ils ont fait/leurs métiers et leurs coordonnées)
Bruno MONTEIL et Bénédicte SEMPE-NEMOZ: conseil conjugal et familial- théarapie de couple et de la mfamille - sexothérapies- aide à l aprentalité- formations- analyse de la pratique- supervisionCPEA 1er étage Galerie Cciale Chamnord 73000 Chambery
0682388459
Le collège les Frintailles à Saint Pierre d'Albigny: invitation à la formation "éducation à la vie affective et sexuelle niveau 1"
Le centre de santé séxuelle de Chambéry prévu pour 2024
Ateliers avec l'IREPS sur 2024 à construire
Rencontre parents/enfants en 2024: thématique identité de genre.
Marie CORRIDOR: animatrice famille de la Partageraie
Nombre de jeunes de 11-15 ans
14
Nombre de jeunes de 16-18ans
2
Nombre de jeunes de plus de 18 ans
0
Votre constat de départ
Sur l'année 2022/2023, une jeune du collège a souhaité changé de genre. Quelques mois après ce changement, le jeune garçon a souhaité à nouveau changer de genre et "redevenir une fille".
Ce qui a été fait dans l'expérimentation
(Les étapes réalisées)
Aménagement d'une bibliothèque au sein du PIJ.2 soirées de rencontres:
-une dédiée aux parents: comment discuter avec les ados de vie affectives et sexuelles? (23 novembre 2023)
-une soirée pizza-débat pour les jeunes "vie affective, parlons-en!" (25 novembre 2023)
Le collège les Frontailles à Saint Pierre d'Albigny: formation de l'animateur jeunesse+ animation ateliers au collège (1 en 2023, 1 en 2024)
A venir:
Rencontre avec le centre de santé sexuelle de Chambéry
Atelier IREPS
Rencontre parents/ enfants en 2024
Fichier : Soire_education_sexualit_Ados.pdf
Télécharger
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
- 1 problématique jeune (violence d'ordre sexuelle) s'est découverte en amont des rencontres. Cette jeune a pu participer aux ateliers avec ses amis, elle avait beaucoup de question et a largement participé.
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
- création d'un espace de parole ouvert et repéré (le PIJ)- découverte des métiers de Bénédicte SEMPE-NEMOZ et Bruno MONTEIL
- démonstration concrête des possibles et des limites du respect d'autrui sur cette thématique (ex la pornographie et certaines pratiques non respectueuses)
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères et indicateurs)
- création d'un groupe de professionnel:Liaison jeune (Sauvegarde de l'enfance et de l'adolescence, le collège et l'A du collège, la Partageraie)-renforcement du lien avec le collège (mise en place des ateliers sexualité en binôme)
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
-reconnaissance de l'animateur jeunesse comme personne ressource-réappropriation des rôles et missions de chacun
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
- Formation Adrien-Création d'une commission "liaison élève" avec la sauvegarde de l'enfance et le collège
Les résultats de votre expérimentation
(Écarts ou non écarts entre votre constat de départ et les résultats, ce qui est vérifié/ consolidé ou non etc.)
Difficile à mesurer tant que le projet n'est pas achevé.Reconnaissance de lieu ressource : les jeunes reviennent volontier sur tous les sujets proposés au débat ( sexualité, addictologie, orientation professionnelle,...)
Nouvelle perspective partenariale avec la mission jeune et Yolo.
Votre rapport d'étonnement
(Ce qui vous a surpris, ce qui a fonctionné et/ou dysfonctionné etc.)
-16 jeunes qui ont répondu présent sur ce temps de débat-presence de grands parents sur le temps de débat parents
-volonté parentale forte de temps de débat sur le sujet (l'animateur a contacté chaque parent afin de faire valider la démarche)
La suite
(Quels sont les éléments dont vous vous saisissez et comment vous imaginez la suite)
Rencontre avec le centre de santé sexuelle sur ChambéryAtelier avec l'ireps
Rencontre parents/enfants en 2024 avec nos intervenants sur la question de l'identité et du genre.
Votre expérimentation : Ambassadeurs de la Santé Mentale
Votre expérimentation : Ambassadeurs de la Santé Mentale
Nom de votre expérimentation
Ambassadeurs de la Santé Mentale
Nom de votre structure
Unis-Cité Auvergne Rhône-Alpes
Nom du référent(s) de expérimentation
Brigitte MERCAT
Date de début de l'expérimentation
23.06.2001
Date de fin de l'expérimentation
24.06.2015
Les partenaires mobilisés
(Ce qu'ils ont fait/leurs métiers et leurs coordonnées)
ARHM-Institut Régional Jean Bergeret (Lyon) : A l'origine avec Unis-Cité de cette mission au niveau régional. Formation des volontaires. Co-pilotage de l'actionCommunauté 360 (Chambéry) et UNAFAM : appui à la mise en relation avec les structures professionnelles, au montage du comité de pilotage
Mission Locale, Lycée Louis Armance, E2C, AQCV, AFPA, AFEV, FJT la Clairière, Pôle Santé Chambéry le Haut = mise en place d'interventions des volontaires
Nombre de jeunes de 16-18ans
2 (volontaires de la mission) + nombreux bénéficiaires (voir ci-dessous)
Nombre de jeunes de plus de 18 ans
4 (volontaires de la mission) + nombreux bénéficiaires (voir ci-dessous)
Votre constat de départ
Un nombre croissant de jeunes connaissent des situations de fragilité mentale : perte de confiance en soi, anxiété, phobies sociales et scolaires, dépression … Nous faisons également ce constat parmi les jeunes accueillis en service civique chaque année à Unis-Cité. L’inaction peut concourir à une aggravation des situations. Or, beaucoup d’entre eux n’ont pas d’interlocuteur et peinent à faire évoluer favorablement leur situation. Il peut être très difficile à des jeunes d’exprimer leurs fragilités ou souffrance, en raison d’une stigmatisation du sujet, de la difficulté de l’aborder, de la méconnaissance des interlocuteurs, du coût de certaines démarches.
Des jeunes, volontaires en service civique, peuvent contribuer à soutenir des jeunes en souffrance psychique et en situation de vulnérabilité.
L’action de pairs à pairs trouve sa pertinence dans le domaine de la santé mentale, qui stigmatise fortement.
Des jeunes, volontaires en service civique, peuvent contribuer à soutenir des jeunes en souffrance psychique et en situation de vulnérabilité.
L’action de pairs à pairs trouve sa pertinence dans le domaine de la santé mentale, qui stigmatise fortement.
Ce qui a été fait dans l'expérimentation
(Les étapes réalisées)
Unis-Cité, en partenariat avec l’institut Jean Bergeret, accompagne une équipe de 6 volontaires en service civique, 2 jours par semaine, dans une mission de pair à pair « Ambassadeurs de la Santé Mentale ». Cette mission a été expérimentée depuis quelques années à Lyon, puis Grenoble et se diffuse progressivement sur d’autres territoires.Juin 2023-oct 2023 :
• Construction du projet, identification des partenariats, prises de contacts. Le travail préparatoire a créé une attente favorable de la mission parmi les professionnels.
• Mobilisation d’une équipe de volontaires dans la diversité (âge, parcours scolaire, projets d’avenir …)
mi-oct 2023 à janvier 2024: démarrage de la mission
• Lancement du projet
• Formations dispensées par l’ARHM Lyon :
PSSM (Premiers Secours en Santé Mentale) jeune (2 jours)
Animation à l’éducation pour la santé (1 jour)
Promotion de la santé et développement des compétences psychosociales chez les jeunes (0,5 jour)
Ecoute active (1 jour)
Intervention en pair-à-pair : prendre soin de soi pour prendre soin des autres (0,5 jour)
• Formations dispensées par Unis-Cité :
Gestion de projet
Outils de communication
Formations civiques et citoyennes sur des grands sujets de société 4 journées (environnement, santé, discriminations, engagement)
Accompagnement au Projet d’Avenir (3 journées)
• Identification et rencontre des structures ressources du territoire = rencontre de beaucoup de structures. Prise de connaissance de leur fonctionnement, cible, actions … Réalisation d’un document qui est transmis lors des interventions
• Création et Test des ateliers / animations auprès d’autres volontaires de l’antenne : une mise en action douce pendant la période de formation (plutôt nov/déc)
Février à mi-juin 2024 : déploiement de la mission
• Identification et prise de contact avec des structures bénéficiaires
• Construction de 5 modules d’intervention
o 1 = destigmatisation – « parlons santé mentale »
o 2 = Compétences Psyco Sociales et les émotions
o 3 = les troubles psychiques
o 4 = estime de soi / addictions
• Planification et réalisation d’animations
• Suivi et accompagnement durant la mission
o Suivi hebdomadaire par une Chargée de mission ARHM = appui à la construction et au déploiement des outils, prise de contacts professionnels …
o Suivi par la Coordinatrice d’Equipe et de Projets Unis-Cité = gestion de l’équipe, dynamique de groupe, avancement du projet …
o 3 sessions de supervision par une psychologue de l’ARHM – analyse de la pratique
o 1 journée d’échange de pratique avec l’ensemble des équipes Ambassadeurs Santé Mentale d’Auvergne Rhône Alpes
La Plus-value du pair à pair = élément de distinction parmi beaucoup d’intervenants santé mentale
• Au début une crainte de la part des professionnels
• Les volontaires savent rassurer : l’appui de l’IRJB + et le volume et qualité des formations = offrent un gage de crédibilité
• Plus de réticence de la part des structures médicales que de la part des structures bénéficiaire/jeunesse qui sont très partantes
• Certaines structures comme la Maison des ados = sont restées sur une crainte. Auraient souhaité participer à une animation, ce qui est contraire au principe du pair à pair. N’a pas été trop pénalisant
• Grosse réussite auprès des jeunes rencontrés : le pair à pair casse le côté descendant. Les outils d’animation plaisent, et la posture (les volontaires sont assis avec les jeunes) contribuent au rapprochement
• Les animations se passent bien, même quand les bénéficiaires n’ont pas eu le choix de participer. Il est parfois difficile d’amener à parler, mais les volontaires ont toujours réussi à casser la distance. Pas de débordement dans les animations
• A l’occasion de ces temps d’animation, la parole se libère, des liens se créent entre les participants
Zoom sur les actions auprès des autres volontaires (projet initial de l’expérimentation) :
Ce qui a été fait
2 interventions = destigmatisation = tous les volontaires en différents groupes
+ compétences psychosociales 10 volontaires (2 équipes différentes)
En projet, une animation sur les troubles psychiques
Fichier : IMG20240426WA0014.jpg
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Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
Critère 1 = Capacité des 6 volontaires à devenir suffisamment à l’aise sur le sujet pour intervenir auprès d’autres jeunes de la promo et d’autres structures = Constat totalement positifMéthode d’évaluation 1= entretien avec les 6 volontaires
• Au 30/4/24, tous les 6 sont encore en service civique et enthousiasmés par leur mission
• Ils préparent ensemble mais interviennent par 3
• Des volontaires aux profils différents : 3 en cours d’études de psycho, 3 intéressés-concernés à titre personnel par le sujet de la santé mentale : une bonne complémentarité
• Les constats communs aux 6 :
o La satisfaction d’avoir beaucoup appris, la chance d’avoir bénéficié de formations qualitatives (en particulier PSSM et une formation très intéressante animée par le Pélican)
o Le sentiment d’avoir un impact, d’être utile
o La fierté de participer à transmettre des informations fiables vs/ infos non vérifiées présentes dans les réseaux sociaux
o La satisfaction de pouvoir amener quelque chose à des jeunes qu’on aurait aimé trouver dans son expérience personnelle – un espace où on peut échanger sur la santé mentale
o Ils bénéficient à titre personnel du contenu de leurs animations (destigmatisation, CPS …)
o Une amélioration importante dans la capacité de s’exprimer, d’animer un groupe, de transmettre, la connaissance d’outils d’animation qui serviront dans d’autres circonstances : gros apport de légitimité et de confiance en soi
o Le plaisir d’apprentissages périphériques entre volontaires qui ont des exériences différentes
• Les constats des volontaires engagés dans des études de psychologie :
o La construction d’un réseau
o Un apprentissage concret énorme inespéré dans un cursus universitaire, en particulier dans le champ de l’expérience humaine
o Un effet boost considérable dans leur processus d’études
Méthode d’évaluation 2 = réalisation d’animations – nombre de structures et de bénéficiaires / constats à mi-avril 2024
• 9 structures ou évènements (Forum de la santé, Mission Locale, AQCV, Lycée Louis Armand – en particulier l’internat, E2C, FJT la Clairière, AFPA 16-18, AFEV, le Rallye des différences)
• 21 animations 207 participations
• 4 stands 446 participants
Critère 2 = La satisfaction des autres volontaires (18) de la promotion qui ont bénéficié de temps d’animation = constat très positif pour les volontaires bénéficiaires – avec la limite de n’avoir pas pouvoir décliner l’ensemble des modules auprès de tous les volontaires
Méthode d’évaluation = entretien avec 10 d’entre eux
Un apport très positif en lien avec la prévention, expression, orientation suite aux ateliers mis en œuvre par leurs collègues
Les constats :
• Des bénéficiaires différents des autres : ont souvent plus d’ouverture et de connaissances (et du coup il y a moins de débat)
• Risque qu’il y ait un biais ( « joue le rôle » du public et se trouve moins en situation réelle), mais les volontaires interrogés disent s’être très vite sentis emportés et concernés à titre individuel par les animations
• Les volontaires ASM sont plus à auprès de leurs collègues de la promo. Il est plus simple de mettre à l’aise les autres
• Le rapport aux participants est différent. Ce sont des collègues. Cela facilite la communication et la bienveillance.
• Cette bienveillance est importante sinon les échanges pourraient être problématiques par la mise à l’épreuve de la confidentialité
• Il pourrait être pertinent de généraliser auprès de tous les volontaires un cycle le plus complet possible d’interventions (idéalement 4) =
o Cela contribue à amener des connaissances objectives de façon ludique et très adaptée. Des sujets « sérieux » amenés de façon douce
o Peut ne pas aller dans le personnel. Personne n’est tenu à parler
o Fait du bien (le petit temps de méditation à la fin est très apprécié !)
o Participe à la cohésion de la promo
o Sert de rodage bienveillant avant des animations dans des structures autres
• Des retours très positifs des volontaires bénéficiaires interrogés = pouvoir trouver un espace de parole et identification de personnes ressource sur les sujets de santé mentale
• Par contre mobiliser un temps important – au détriment des missions
• L’organisation opérationnelle n’est pas évidente (en fonction des différentes missions des volontaires)
Critère 3 = La satisfaction de l’ensemble des jeunes bénéficiaires = des réponses très positives
Méthode d’évaluation = les bénéficiaires remplissent systématiquement un questionnaire en fin d’animation. Cela donne lieu à un reporting (résultats à mi avril)
• 70 jeunes ont répondu sur lesquels 14 ont participé à 2 séances, 6 à 3 et 1 à 4
• 43% de jeunes 16-18 ans – 26% 19 à 21 ans – 31% 22 à 25 ans la tranche d’âge 16-25 ans est bien couverte
• 67% sont très satisfaits de l’animation 30% satisfaits et 3% insatisfaits
• 91% disent avoir acquis de nouvelles connaissances
• 87% que cela les aide à réfléchir à la santé mentale
• 74% que cela les aide à identifier des solutions pour faire face à des difficultés
• 76% se sentent plus à l’aise pour consulter un professionnel de santé mentale
• 49% estiment avoir découvert des structures ou professionnels pour les conseiller et accompagner
• 50% pensent que cela contribue à améliorer leur confiance en soi (on aurait attendu plus)
• 57% que cela contribue à améliorer leur relation avec proches et amis
Ce que l'expérimentation a permis pour les jeunes
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
L'épanouissement des volontaires dans leur mission de service civiqueUn plus important pour ceux d'entre eux qui poursuivent dans des études de psychologie
Un espace de parole sur la santé mentale, d'acquisition de connaissances, d'écoute pour les jeunes bénéficiaires des interventions
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères et indicateurs)
Critère 1 = Capacité à impliquer 6 volontaires sur la mission Constat très positifMéthode d’évaluation = vie de l’équipe
• La mission a attiré beaucoup de jeunes, en particulier des jeunes en cour d’études en psychologie
• Elle a également fortement motivé des jeunes de profils très différents
• Nous avons pu créer une équipe mixte (profils) qui fonctionne très bien malgré les écarts
• L’équipe a su gérer certaines fragilités individuelles et reste complète à ce jour
• Tous les volontaires sont enthousiastes (voir ci-dessus)
Méthode d’évaluation = observation de la pratique de co-pilotage. Entretien avec les 2 personnes concernées
• Le co-pilotage est indispensable compte tenu des besoins importants d’apports « professionnels » dans le domaine de la santé mentale
• Le partenaire est totalement légitime et reconnu pour sa compétence auprès des volontaires et professionnels locaux. Il apporte énormément à la mission
• L’articulation et la communication avec la Coordinatrice d’Equipe et de Projet d’Unis-Cité se sont rapidement mises en place
• Les volontaires ont un suivi très régulier (visio hebdo) et savent pouvoir compter sur des ressources très qualitatives
• Le pilotage entre les deux structures ARHM et Unis-Cité est également travaillé sur un plan régional pour des orientations plus politiques, en lien avec les acteurs locaux
• Le résultat pour l’équipe de volontaires est très bon : ils expriment le sentiment d’être en autonomie avec un véritable accompagnement quand nécessaire
- Critère 3 = La mission apporte de nouvelles compétences à Unis-Cité, dont l’équipe professionnelle s’empare : Capacité à intégrer dans l’accompagnement des éléments de psychologie positive au bénéfice de tous les volontaires (évolution de l’accompagnement) Constat mitigé
• Peu de partage formel des outils des volontaires professionnels Unis-Cité
• A l’inverse, les volontaires ont intégré certains outils d’accompagnement utilisés à Unis-Cité à leurs actions : le champ de la psychologie positive est investi par Unis-Cité au niveau national. Les salariés bénéficient de temps de formation directement sur ce sujet ou dans lequel des outils sont inclus
• Beaucoup de salariés de l’équipe Unis-Cité sont également formés PSSM
Préconisation = prévoir un temps de restitution des principaux outils par les volontaires à destination des salariés en fin d’année
Ce que l'expérimentation a permis pour les professionnels
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
La confirmation de l'intérêt de cette mission sur le territoire chambérien et de l'attractivité qu'elle représente pour les jeunesLa pertinence du co-pilotage avec l'ARHM Institut Jean Bergeret
L'intérêt du contenu pour l'ensemble des volontaires en service civique, donc de la capitalisation de certains outils aussi pour les professionnels d'Unis-Cité
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Expliquez nous votre méthode d'évaluation en lien avec vos critères/indicateurs)
Critère 1 = La mission trouve sa place dans les structures jeunesse Constat très positifMéthode d’évaluation = Nombre de structures jeunesse dans lesquelles les volontaires interviennent
• A mi-avril , 7 structures avec des interventions régulières
• Des structures avec des bénéficiaires différents : âges, participation volontaire ou obligatoire…
• L’agenda des interventions est très dense. Les volontaires ne peuvent pas répondre à toutes les sollicitations
• Des pistes de structures à développer sur la fin de l’année ou l’année suivante pour tenir compte de la limite des capacités d’intervention de l’équipe.
Critère 2 = Les structures professionnelles en lien avec la santé mentale des jeunes reconnaissent l’intérêt des interventions des volontaires Constat globalement positif mais des écarts
Méthode d’évaluation = Nombre de partenaires professionnels – qualité des échanges
Un comité de pilotage étendu rassemblé en amont du lancement de la mission, qui a largement favorisé son démarrage
• 8 structures professionnelles locales rencontrées
• 6 ressources numériques identifiées et explorées
• 9 lignes d’écoute identifiées et explorées
Edition d’un document ressource avec ces liens, mis à disposition lors des interventions. Les volontaires sont à l’aise pour orienter et parler de ces ressources
• Plus de réticence de la part de quelques professionnels
La capitalisation des actions et l’invitation au comité de pilotage de fin d’année peuvent permettre de lever les freins
Ce que l'expérimentation a permis pour la structure
(Qu'est ce qui a bougé/ qu'est ce que l'expérimentation a permis)
La pertinence du pair à pair dans le champ de la santé mentale des jeunes
Les résultats de votre expérimentation
(Écarts ou non écarts entre votre constat de départ et les résultats, ce qui est vérifié/ consolidé ou non etc.)
Le constat est très positif à nos yeux :• Des volontaires enthousiastes et très motivés par leur mission
• Des actions qui répondent à une grosse demande, donc faciles à organiser
• Un contenu très qualitatif, fruit du co-pilotage avec l’ARHM qui sécurise les volontaires et leur permet d’intervenir avec beaucoup de résultat
• Un très fort sentiment d’utilité pour les volontaires
• Des apports pour la totalité de la promotion – constatés et à développer
Nous cherchons à pérenniser l’action à Chambéry
Votre rapport d'étonnement
(Ce qui vous a surpris, ce qui a fonctionné et/ou dysfonctionné etc.)
Peu d’étonnement en fait, nous étions confiants !Des points de vigilance :
• La mission ne convient pas à tous les profils, car peut renvoyer à des situations individuelles complexes. L’attention est donc portée sur la mobilisation des volontaires, en lien avec l’ARHM
• Le très bon fonctionnement cette année repose également sur certaines personnalités très facilitantes chez les volontaires. Vigilance aux équipes qui ne sont pas forcément identiques d’une année sur l’autre !
• Chambéry semble être un territoire « gentil » en comparaison d’autres grandes villes dans lesquelles des équipes similaires ont rencontré beaucoup plus de difficultés lors de leurs animations … tant mieux !
• La santé mentale reste une préoccupation largement féminine. Nous n’avons pas eu de problème à avoir une équipe mixte (genre), par contre lors des interventions auprès de jeunes qui s’inscrivent les filles forment une majorité écrasante ! Cela pourrait être intéressant de s’interroger ultérieurement sur les moyens de toucher aussi les garçons.
La suite
(Quels sont les éléments dont vous vous saisissez et comment vous imaginez la suite)
Nous cherchons à pérenniser l’action à Chambéry, dans un format analogue à cette année.Nous allons probablement organiser l'équipe sur les mardi-mercredi pour faciliter la participation des lycéens le mercredi après-midi